Aujourd’hui, Brice, notre collaborateur marseillais, nous fait part de ses impressions sur la gamme Trail Kalenji !
Après la XT4, l’enseigne monte en gamme avec la Kiprun Trail XT5. Le résultat mérite qu’on y consacre quelques foulées ! Voici deux mois que je chausse les chaussures sous le soleil des calanques de Marseille, un terrain rocailleux et accidenté qui permet de rapidement se faire une idée sur le matériel. J’ai alterné avec les chemins plus doux (mais pas de boue) du Limousin sur quelques sorties.
Mon profil : coureur léger (62kg), alternant dans la saison course sur route (chrono de référence sur semi 1h16 ), entrainement route et calanques, pour courir des trails allant jusqu’au 50km.
Avant toutes choses, voyons rapidement la fiche technique annoncée :
- Kalenji a misé sur des gros crampons: 5mm de hauteur
- Armorti k-ring® sur l’arrière du pieds et In’Up sur l’avant
- Maintien du produit assuré par un empiècement au médio pied et un réseau de bandes thermocollées le long de la chaussure.
- Le système Arkstab® qui donne une forme un peu « évasée » de la chaussure
- Le concept Bipron qui assure le déroulé du pied lors de la foulée
- Un drop de 10mm (la chaussure est « penchée » vers l’avant)
- Un poids de 350g pour du 43.
- La visibilité garantie par un système réfléchissant avant et arrière
- Des pointures du 40 au 47 (sans demi-pointure)
Des couleurs sympas et un design réussi!
La chaussure a un look plutôt réussi, le mariage du bleu, jaune et violet est tout à fait dans l’air du temps. Son air a priori « pataud » est bien atténué par le jeu des lignes et des courbes. Les chaussures accrochent immédiatement les regards des coureurs croisés en chemin.
+/- Confort chausson ou pantoufle ?
Un petit hic au premier essai : pour ses modèles trail, Kalenji n’offre pas de demi-pointure… habitué au 42,5 ou 42 1/3, j’ai choisi un 43. Mais le pied trouve quand-même rapidement la bonne position avec le sentiment de se retrouver dans un petit chausson.
++ Une semelle solide : j’ai beau buter sur des cailloux, des roches, des arêtes saillantes ou du gravier, je ne suis pas gêné et mes pieds n’en souffrent pas, doublement protégés par un renfort devant la chaussure permettant à mes orteils de rester indemnes malgré les chocs répétés. Très pratique !
+/- Stabilité vs rigidité : Après quelques foulées, je note que le système Arkstab® annoncé jouer un vrai rôle en diminuant le risque de torsion de la cheville : la semelle semble vouloir rester horizontale quoi qu’il arrive et pour les traileurs qui sont déjà sensibilisés à ce genre « d’avarie technique », mieux vaut jouer la sécurité. La contrepartie, c’est une semelle assez rigide qui offre un dynamisme plus relatif quand on passe sur des chemins plus roulants. A la longue, la semelle s’assouplit un peu et je m’y suis habitué.
+++ Une super accroche : les crampons jouent leur rôle à merveille, que ce soit sur sentier, terre meuble, rocher acéré. A voir ce que ça peut donner avec de la boue jusqu’au genou (mais à Marseille, pour ça on devra attendre un peu ! )
+ Un poids qui diminue…mais pas assez ! Je me doute qu’avec 350g à chaque pied, je ne pars pas pour un record sur 10km, mais au bout d’1h, 1h30 voire 2h de sortie, je traine un peu la patte. A contrario, mon pote qui tourne autour des 75kg la trouve bien équilibrée.
+/- Un drop marqué : je découvre un drop de 10mm, plus habitué aux drops de 4 à 8mm. Quand on aborde les reliefs, descentes techniques, l’effet du drop sur la foulée se fait plus marqué, Dans les pentes raides, la chaussure impose malgré moi une attaque par le talon. Tout en étant toujours aussi bien protégé, cela va de soi.
+++ Rapport qualité prix de 79.75€. Kalenji défie tout concurrence dans cette gamme de chaussures techniques, Kalenji a su rester fidèle à son esprit de chaussure grand public, accessible à tous.
En résumé, le gros point technique positif réside dans le confort pour le coureur. Protection, maintien, sécurité sont les maitres mots que nous retiendrons de ce test en terrain accidenté. Un petit bémol sur le poids et le dynamisme qui évolueront certainement encore, et qui conviendront à certains coureurs plus que d’autres. Il revient à chacun de se faire une idée sur ces éléments très « personnels ».
Ces chaussures seront pour moi une très bonne paire d’entrainement, je les mettrai les yeux fermés !
Compte-rendu de test: Brice