Brooks Trail Summit : les Canaries comme un voyage de presse inoubliable !
La marque Brooks, que tout le monde connait, a l’habitude tous les ans de réunir sa team running au complet et un certain nombre de média.
Un rassemblement axé sport, communication autour des projets en cours et à venir de la marque américaine.
Cette année, c’est du côté de l’île de Gran Canaria qu’ordre a été donné de rassembler les troupes de runners ! Le Brooks Trail Summit.
À cette occasion, TRAIL SESSION a eu le privilège d’être invité pour suivre ce week-end Brooks.
Si évidemment c’était l’occasion de présenter la nouvelle collection textile de la marque : Gamme High Point et la dernière née de la gamme chaussures : la Catamount 2.
Tout cela avec des guests plutôt prestigieuses comme Scott Jurek.
Aussi, si cet article est évidemment axé sur la présentation de ce séjour dans son aspect matériel, je ne peux évidemment pas m’empêcher d’y mixer mon ressenti sur ce moment de rêve vécu sur 2 courses de la Transgrancanaria que sont le format Maraton : 47km et le format Advanced : 87km.
Une parenthèse enchantée dans un week-end déjà inoubliable. Vous l’avez compris, du rêve dans du rêve. Mais est-ce explicable de décrire l’inexplicable ?
Est-ce qu’on peut facilement coucher sur un simple récit 27h de bonheur dans un week-end complètement hors du temps.
Brooks Trail Summit : une nouvelle page se créée
Comme nous vous l’avons dit, ce séjour aura été l’occasion pour la marque Brooks de mettre en avant un certain nombre de produits.
Notamment la « Catamount 2 » que j’ai eu l’opportunité de porter sur la course et pour laquelle un retour vous sera fait prochainement mais également la tenue « High Point » que j’ai eu également l’occasion de porter sur le 47km.
Pour un résultat dont je vous laisse découvrir plus bas le descriptif complet. Un voyage Brooks Trail Summit d’une vie.
Brooks Trail Summit : l’occasion pour Brooks de présenter sa nouvelle collection Trail Running
Vidéo de présentation de la Catamount 2 et de la gamme High Point
Focus sur une Catamount 2 propulsante !
Même si le retour complet sera à venir prochainement, cette chaussure est ô combien attendu par beaucoup de runners. La version 1 étant un must have chez Brooks.
Une valeur sûre ! Autant vous dire que la version 2 aura été très attendue. Si je ne vais pas vous en dire beaucoup pour garder un peu de suspens, laissez-moi quand même vous dire que la plaque de propulsion de la chaussure est au centre de l’attention.
Une chaussure tout confort qui vous propulsera assez loin dans la montagne. Par l’expérience que j’ai pu en avoir sur ces 2 courses, je peux vous dire que le confort mais surtout la réactivité de la chaussure sonnent au diapason.
Pas de fausse note sur mon 1er ressenti. On est autant bien chaussé, qu’on se sent porté dans les descentes, même techniques. L’efficacité en montée est à la hauteur.
Une gamme High point qui trouve une place de choix dans le domaine du trail running
Dans le trail, le textile est vraiment une affaire de goût et de pratique ! En la matière on connait toutes les marques les plus connues et finalement pas vraiment la marque Brooks dans le secteur du Trail.
Plutôt présente en route, la partie Trail n’a que peu été développé ! Et pourtant, les aficionados sont bien là et prêts à vouloir utiliser cette belle marque dans un espace typé montagne !
High Point Waterproof Jacket
Une veste imperméable est un élément de base du traileur. La veste High Point pour hommes est dotée d’un tissu imperméable et respirant ainsi que d’aérations pour une meilleure respirabilité.
Repliée, elle est toute petite, ou tu peux le porter comme couche finale avec un sac en dessous. La coupe semi-ajustée garantit une liberté de mouvement totale.
Évidemment, quand on pense « veste trail » on pense forcément aux éléments extérieurs changeants. En la matière, la veste High Point Waterproof est vraiment très bien pensée.
Pas une révolution comparée à d’autres marques mais avec ce modèle, Brooks se met au niveau.
Le tissu DriLayer® Seal offre une protection 14k/14k tout en étant respirant afin de pouvoir courir confortablement même lorsque la météo se gâte. Bon par chance, je n’ai pas eu le souci sur mes 2 courses mais ça aurait pû être le cas comme en 2022 !
La construction imperméable 2,5 L avec coutures brodées avec un biais et fermeture éclair étanche est pensée intelligemment.
Les aérations fournissent une respirabilité supplémentaire sans laisser entrer l’eau et offrent suffisamment d’espace pour porter un sac en dessous.
High Point 7″ 2-in-1 Short
Moi qui ne suit vraiment pas short avec caleçon intégré, j’ai été charmé par ce modèle.
La révolution n’est pas là mais je suis persuadé que le souhait de la marque Brooks était uniquement de proposer enfin un short typé Trail en se mettant au niveau de l’existant sur le marché. Là c’est bingo !
Légèreté et confort ! et je pense que c’est tout ce qu’il compte sur un Trail !
En la matière, ce High Point 7″ 2-in-1 Short répond bien au besoin. Que ce soit en terme de rangement, de confort ou de résistance, aucune crainte en vue !
Déjà le tissu est indéchirable. La doublure de short sans frottement, la coupe idéale pour le running et les nombreux rangements permettent d’être préparé pour de longues journées de trail avec un maximum de confort.
Le panneau avant en tissu indéchirable DWR offre une résistance à l’eau et aux déchirures sur les trails envahis par la végétation (et autant vous dire que sur l’île ce fut le cas !).
Le tissu offre également une protection solaire UPF 30+. Le traitement déperlant du short permet également de l’utiliser en condition mouillée.
Brooks Trail Summit – Transgrancanaria 2023 : 2 courses comme un symbole
Avant de rentrer dans le vif du sujet de cette course, je dois quand même commencer en disant que j’ai déjà vécu, il y a maintenant 6 ans un moment de rêve sur cette île.
Autre temps, autre format de course mais un moment inoubliable et gravé en moi ! Un moment de calvaire sur 128km mais que je n’échangerais contre rien au monde tellement chaque km aura été mérité !
Tellement chaque rencontre m’aura enrichie ! Cela m’aura permis de vivre au final un rêve auquel je pense encore 5 ans après, avec quelques souvenirs mythiques dont moi seul en détient le ressenti le plus complet au fond de moi.
En ce début d’année 2023, je fais un entraînement que j’estime sérieux, je régule mieux mon alimentation.
Je veux vraiment profiter et aller au bout de tous mes objectifs qui sont aussi séduisants sur le papier qu’ils seront inoubliables j’en suis sûr si je vais au bout (et ce dernier en est la preuve).
Je prends donc cette participation à cette Transgrancanaria très au sérieux. Il faut dire que j’aime tellement cette île, j’aime sa variété de paysages, de couleurs, de faunes et de flores.
C’est juste un moment de bonheur pur, à l’écart de toutes pressions, si ce n’est estimé la chance que l’on peut avoir de courir dans ce décor de rêve.
Un objectif comme une évidence
D’aller au bout de cet objectif que je me suis fixé, c’est plus qu’un but, c’est une nécessité. Une nécessité pour boucler une boucle tellement belle sur cette île de rêve, d’avoir participer à presque tous les formats.
Mais c’est surtout le souhait de vouloir revivre des moments d’émotions dont seul le dépassement d’aller au bout de soi est le véritable signe qu’on mérite notre ligne finisher.
Car l’essentiel est bien là, se dépasser, aller au bout de soi-même, sortir de sa zone de confort. C’est pour cela que beaucoup de runners courent, pour cela que je cours.
Je ne cours pas après le classement, je cours définitivement après la performance du surpassement. Quand je me suis fixé de cumuler le 47k et le 87km sur 2 jours, je me suis dit au départ : « quel bel objectif de début d’année ! »
Quelle belle façon d’aller au bout de quelque chose d’inoubliable, de marquant !
5 ans plus tard, grâce au Brooks Trail Summit, on revient aux origines
En arrivant à Maspalomas, le jeudi fin d’après-midi pour aller récupérer mon dossard, je baigne déjà dans une ambiance complètement hors du temps.
Je re-respire le bon vieux temps d’il y a 6 ans quand j’ai foulé pour la 1ère fois cette île pour participer au 125km. Qui m’aurait dit que j’y reviendrais 6 ans après pour un objectif un peu foufou ?
Personne je pense, mais la vie est faite de succulents moments dont seul le destin a le secret. Je prends donc chaque seconde passée sur place comme une parenthèse enchantée. Je prends conscience de cette chance qu’il m’est donné.
Le format « Maraton » : aucun faux pas sur le 47 km !
Un début mouillé
Après une soirée Brooks Trail Summit plus que magique sur laquelle je reviendrais plus bas grâce à Brooks, je prends le départ du 47km le matin à 7h en bus, direction la ligne de départ qui est au beau milieu de l’île, nichée dans un village « Tejeda » absolument sublime à fleur de montagne, sous un crachin brumeux.
Je suis bien équipé par Brooks de la tête aux pieds avec une tenue juste sublime et technique au possible : Textile High Point et à mes pieds le modèle « Catamount 2 ».
Un coup de cœur technique, au-delà du bonheur que j’ai eu d’éprouver au possible tout ce matériel.
Je prends le départ sous une belle pluie avec des collègues journalistes du Brooks Trail Summit sur ce 47km qui part pleine balle direction la montagne et sa végétation luxuriante.
Chaque décor est un moment hors du temps. Chaque décor une photographie pour la vie ! Un souvenir éternel. Je repasse par quelques passages que j’avais déjà eu sur le 125km il y a 6 ans.
Pas vraiment pareil partout et difficile de me rappeler de tout mais autant la 1ère partie de l’île très humide et verte est belle, autant quand on bascule de l’autre côté après le fameux point de vue (sous la brume) El Roque Nublo, cela devient sec et on change pour un décor un peu plus lunaire avec au loin la mer si bleu, si belle !
Chaque pas nous rapproche de la ligne d’arrivée évidemment mais surtout une seconde en moins sur un passage éphémère dans le temps sur cette belle île.
Me concernant je kiffe, je profite, je m’émerveille ! Chaque seconde est un cadeau ! Chaque paysage, je le mets de côté dans ma tête pour autant de souvenirs.
Bien chaussé avec les Catamount 2, un rythme bien soutenu !
Quel bonheur d’aller vite, de trottiner partout alors qu’il y a quand même 2 000D+ sur le parcours. S’il y a 6 ans c’était compliqué, de jour tout devient presque plus simple.
Alors évidemment, je suis frais, évidemment je me sens en forme et mon entraînement D+ depuis début Janvier semble porter ses fruits. Car le D+ ne me pose pas de souci.
Je trottine vraiment partout en alternant rythme soutenu (pour le D+) et rythme un peu plus cool pour en garder sous le pied pour le lendemain.
Vraiment aucun creux physique, aucun souci à part un kiff d’être aussi bien ! Pas de bobo évidemment ! Bref les voyants au vert et surtout la preuve que mon sérieux depuis début janvier porte ses fruits.
Je me surprendrais également sur la dernière partie ‘un peu pentue’ à trottiner un peu en relançant de temps en temps avant cette longue ligne tordue dans le fond d’un canyon dont je me rappellerai toute ma vie !!!
Et que 24h plus tard y justifiera encore une fois pleinement toutes les lettres de dureté mais de noblesse que je lui accorde.
Sur ce fameux passage si craint de tout le monde car long, très long… et surtout monotone, je vais même trottiner à un rythme très correct pour finir plutôt rapidement.
Là encore ça aura été la grande surprise de ce 1er jour d’en profiter autant et d’en baver bien moins que ce que j’aurai pu penser !
Un parcours roulant
Sur ce 47km les gens sont absolument adorables ! Les bénévoles, des amours. Tout a été pensé pour le coureur et le parcours se passe de commentaire pour se vivre pleinement.
Avec un certain manque d’humilité, je trouve même ce parcours assez simple et peu technique et pour l’avoir fini en 6h17 sans taper dedans vu la suite du menu, je suis vraiment ultra content, comme rarement je l’ai été.
J’ai profité, j’ai savouré, jamais je ne me suis mis dans le dur ! Jamais je ne suis sorti de ma zone de confort, en pensant à ce que j’allais vivre le lendemain.
J’ai simplement profité de mon bon état du moment, de mon mental finalement parfait à cet instant pour vivre pleinement cette course !
Une fin bien rythmée sous le soleil de Maspalomas
Même ce passage au fond du Canyon avant l’entrée dans Maspalomas pour franchir la ligne m’aura séduit ! Un rift finalement moins méchant de jour que de nuit.
Pas de visages bizarres, pas d’hallucinations dans la montagne, pas de montagnes qui bougent, pas de visage de Gérard Depardieu, pas de squelette dans les arbres.
Non vraiment je vais bien, je me sens bien, je plane et il était écrit mais non prévisible que je vivrais un bonheur tout du long. Le bonheur sur la ligne d’arrivée en dit long sur mon état à cet instant.
L’adrénaline est à son maxi, le temps est stoppé, le bonheur est là, l’émotion est palpable ! J’ai relevé le 1er de mes 2 défis haut la main ! Jamais je n’ai douté, jamais je n’ai manqué de profiter du moindre cm2, du moindre single parcouru.
Pas de bobo, pas de crampes, pas le moindre souci. Un matériel testé tambour battant pour un rendu pleinement satisfaisant ! Merci à Brooks pour cette Catamount 2 aux pieds et cette belle tenue technique High Point !
Une 1ère pour la marque, une découverte pour moi avec un grand motif de satisfaction.
Une soirée pleine de souvenirs
Le soir de ce Brooks Trail Summit, n’est que la cerise sur le gâteau de ma journée avec un moment inoubliable vécu avec l’ensemble de la team Brooks et évidemment Scott Jurek que j’ai eu la chance d’interviewer et qui m’aura offert un des cadeaux finisher de ma course !
Un cadeau qui restera gravé en moi pour toujours ! Un coureur tellement simple et majestueux par son palmarès, et l’aura qu’il dégage ! Un coureur qui aura été impressionné par mon cumul des 2 courses !
Moi, un coureur tout simple et tout lambda qui court juste après le dépassement, et qui pense que rien n’est impossible à qui le croit vraiment !
Je m’endors donc paisiblement et surtout assez tôt pour un 2ème départ sur le gros morceau du w.e : le 87km ! Le format « Advanced ».
Un véritable défi pour moi de cumuler ces 2 formats mais tellement beau de se dépasser de cette façon. Un effort unique pour un souvenir unique à n’en pas douter aussi !
Le format « Advanced » : peut-on expliquer l’inexplicable ?
Un réveil aux aurores
Je me lève donc à 4h pour me préparer une 2ème fois à prendre un départ assez tôt. Cette fois-ci on me dépose sur la ligne d’arrivée (dédicace à Julie de chez Brooks).
Ouf pas de crampes au programme, aussi bizarre que cela puisse paraitre tout va bien ! Suis-je vraiment très bien préparé, ai-je eu de la chance de dormir paisiblement ? Est-ce que tout était réuni pour être prêt ce week-end ?
Honnêtement personne ne peut le dire, toujours est-il, je prends le départ avec le bus très tôt le matin (juste un petit 1er stress que n’ayant pas demandé de transport, je dois payer les 8€ nécessaires… heureusement j’ai ma CB sur moi sinon….) pour rejoindre le nord de l’île à Agaete !
Là où le 125km m’aura définitivement marqué, il y a 6 ans ! Là où l’histoire aurait pu prendre fin avant même le départ à cause d’un blocage de route quelques kms avant la ligne de départ !
Bref l’histoire s’est passée, ne revenons pas dessus. Écrivons plutôt une nouvelle page de cette belle histoire de cœur !
Je prends donc le départ sans stress, juste le devoir de gérer mon effort. Je connais plutôt assez bien le parcours même si je vais m’apercevoir que pas tant que ça, car de jour forcément ça ne donne pas pareil que de nuit.
Et surtout les passages piégeux quoi que l’on en dise restent les passages piégeux !
Une 1ère partie toute en retenue
Si les 32 1er km jusqu’à Tejeda se passent relativement bien, le D+ est au rdv ! Je m’engage tant bien que mal tout en gérant mon physique.
Pour le moment, pas de souci en rapport avec mon 47km de la veille. Le rythme est évidemment moindre mais les passages restent toujours aussi magiques !
Je pourrais prendre 1 000 photos tellement j’en prends plein les yeux ! Palmiers, cascades, cactus, singles à fleur de ravin, singles sur la cime des sommets avec des paysages à couper le souffle !
Passages dans des petits villages magiques et finalement touristiques ! Des villages atypiques avec des bénévoles toujours aux petits soins.
Un paysage aux multiples couleurs
Il y a de tous les pays, de toutes les nationalités, beaucoup de coureurs me félicitent depuis le départ pour mon périple de faire les 2 courses (surtout en voyant mes 2 bracelets), même ceux qui sont sur le 128km qui sont partis 7h plus tôt que nous.
C’est un plaisir de se sentir porter dans ce défi ! À un moment ou les jambes peuvent s’absenter, c’est ce support et le mental qui prennent le relai et là-dessus heureusement, je suis toujours bien garni !
Pas de défaillance depuis le début ! Si 2022 m’aura bien mis les boules sur 2-3 courses en étant défaillant là-dessus, plus question de l’être ! Je suis prêt cette année ! Je me prépare correctement et les défis ne peuvent laisser place au questionnement !
Tout va se mériter et se savourer à jamais !
Un melting pot de souvenirs
Sur cette 1ère partie avant El Roque Nublo, je discute avec tout le monde ! J’y vais de ma bonne humeur, de mes conseils sur cet île ! Je discute et j’aime ça !
Et c’est là que je tombe notamment sur un Français parcourant le 128km qui me filme sur la course et que je retrouverais sur la ligne d’arrivée pour me remercier de l’avoir rassurer sur le déroulement du parcours !
Je tombe également sur Martin, un Canadien super sympa me parlant de Montréal où je vais 2 semaines plus tard (qui à priori aime ma « positive attitude ») ! un hasard ? Je dirais que c’était écrit que ce week-end serait une réussite du début à la fin !
Qu’est-ce que j’aime ces moments de bonheur, d’échange, de partage ! Je cours pour ça ! Pour ces moments d’introspections, de dépassements, pour graver tout ça en moi !
Au final, évidemment, je me fais un peu doubler, certes je redouble, mais finalement on se retrouve tous les uns et les autres à un moment où la forme n’est pas la même, ou le simple regard en dit long sur son état.
Chaque visage m’aura marqué ! Chaque base de vie car évidemment plus on se rapproche de la fin et plus ça devient compliqué !
Une 2ème partie qui commence à se faire sentir même si la magie du moment présent reste là
Après le passage de Roque Nublo (sous les nuages comme le 1er jour… décidément…), après la base de vie en plein camping forestier, je commence à comprendre que cette ligne finisher (et accessoirement cette 2ème veste et médaille) devra se mériter !
Je commence à avoir un peu froid (évidemment la fatigue), je commence (un peu) à douter mais tellement légèrement que je préfère ne pas me poser trop de questions quand je vois des coureurs abattus et livides sur les bases de vie.
Des regards perdus, des yeux mouillés, des recherches de confort ! Mais on a tous notre combat et je me dois de me dépasser, de franchir cette île même si c’est au bout de la nuit !
De rendre fier mon trio mais également de me re prouver certaines choses ! De faire ressortir le meilleur de mon mental !
Si la 1ère partie est la plus dur techniquement, la 2ème reste compliquée malgré tout car la fatigue se fait ressentir et surtout le soleil commence à tomber doucement (et les °C un peu aussi même si clémentes pour le coup car je resterais en short tout du long) tout en conservant des paysages magiques mais la dureté des longues portions cassantes en descente reste là !
Et comme je le disais au début, ce que je craignais arrive malgré tout avec cette longgggggggggggue partie descendante vers la base de vie du 70ème.
La fin pointe doucement son nez mais la fatigue aussi…
Une portion de 10km qui n’en finit pas (bis repetita d’il y a 6 ans) !!!! C’est de nuit évidemment, on ne distingue qu’un petit point à l’horizon représentant la base de vie qui n’arrive jamais !
On se sent lent et fatigué. Certaines choses deviennent bizarres (bon j’avoue que mon papillon cyclope au halo de lumière m’aura bien surpris j’avoue…), mais c’est réellement là que la plus belle partie de l’histoire commence !
On sait que c’est à partir de là qu’on va faire acquérir les lettres de noblesse à cette course ! On est tous là pour ça ! Ce dépassement souhaité le plus tard possible mais qui arrive forcément !
Inéluctablement, malgré tout l’entraînement que l’on peut avoir ! C’est pas grave, on a signé pour ça ! Cela n’en sera que plus magique !
Là où le mental prend le relai
À partir de là on devient une machine, un robot qui avance qu’au « son » du mental ! Un mental tellement important ! Un compagnon de route !
Chaque souvenir prend de l’ampleur et une signification différente ! Chaque bruit est amplifié ! On est définitivement dans un autre monde ! On a basculé dans l’inexplicable !
Et le plus beau dans tout cela c’est qu’on est désormais certain que si on va au bout, ce sera un souvenir à jamais en nous !
Après cette longue descente à un rythme de sénateur (avec un arrêt pour placer un tour de cou pour plus de confort à un endroit ou les frottements deviennent comme souvent insupportables), j’arrive à la fameuse base de vie de Ayagaures pour une dernière section que je connais bien évidemment et que du coup je ne redoute plus.
J’ai appris à l’aimer. Alors oui, je suis out, oui j’en peux plus, oui je sais que je vais monter en dormant sur les 250m D+ de montée sur un sentier ultra large mais c’est pas grave, chaque km en moins me rapproche de l’arrivée !
Après cette base de vie à Ayagaures, je sais que la montée va être longue. Je dors, je fais des micro sommeils mais j’avance et c’est là l’essentiel.
Un dernier effort avant la délivrance
On se parle encore un peu sur les quelques coureurs que l’on est ensemble, mais très peu… Plus de souhait de prendre des photos, plus de souhait de discuter, juste d’aller au bout !
Quand je franchis le sommet pour basculer vers le fond du canyon je sais qu’il ne me reste plus que 10km. Je vais le faire. J’ai mal aux pieds donc je ne cours plus mais je vais le faire.
Oui c’est long d’autant que ma frontale me lâche en pleine nuit (merci mon iphone 13mini !), mais non je ne vois pas de visages bizarres dans la montagne (je resterai uniquement sur mon papillon cyclope lumineux) !
J’en ai déjà bien bavé dans la longue descente entre Tunte et Ayagaures et vue l’infinité de temps que j’y ai passé, désormais rien ne me fait peur ! Je l’aime cette île et et elle va me laisser franchir une 3ème fois une ligne d’arrivée !!!
6 ans après, un franchissement de ligne sous la pleine nuit du stade Parque Del Sur
En voyant au loin les lumières de Maspalomas j’ai quelques larmes de bonheur, j’arrive ! Mon rêve est proche ! Les quelques mètres jusqu’à la ligne d’arrivée ne sont plus qu’une formalité !
Je franchis la ligne à 3h30 du matin, seul mais tellement fier de moi ! J’ai réussi ! Si 2022 m’aura laissé un goût amer sur certaines courses, 2023 commence comme un doux rêve et je n’oublierais jamais mais jamais ces 2 courses !
Elles s’imbriquent l’une dans l’autre comme une suite suite logique d’avoir vécu la dureté après l’aisance ! Rien n’est facile et c’est finalement tellement beau de le vivre de cette façon ! Tellement unique ! On est là pour ça et uniquement pour ça !
A 3h30 un dimanche matin, évidemment je suis tout seul, je porte fièrement ma veste finisher dans mes mains avec ma médaille autour du cou ! C’est à moi pour toujours !
J’ai marqué ma page du dépassement ! J’ai écris mon histoire en portant en moi mes plus beaux supporters !
Brooks Trail Summit : pas tout à fait la fin du rêve…
Partie 1
Alors je pourrais dire qu’en suivant, les anecdotes de me retrouver à courir essayer de trouver un taxi à 4h du matin à la sortie du stade Parque Del Sur dans Maspalomas comme si je courrais un dimanche matin sous le regard incrédule de certaines familles venues accueillir le peu de coureur qu’il reste…
de pleurer de fatigue en me disant que j’ai vaincu un 135km cumulé mais que je ne pourrais pas avoir de taxi pour aller me reposer 2h à l’hôtel avant de prendre mon vol de retour à 10h45 le matin !
Partie 2
Et oui mais il était écrit que tout serait parfait et heureux jusqu’au bout car j’ai eu la chance de tomber sur un groupe de Français qui m’aura déposé (1h après l’arrivée après avoir tout essayé en appelant l’hôtel ;
ou en essayant de toper un taxi en pleine rue déserte…) devant l’entrée de mon complexe hôtelier ;
où j’aurai encore marché 1,2km en pleine nuit à 5h15 du matin mais avec un sourire tellement fort pour aller enfin rejoindre ma superbe chambre que j’avais quitté quelques 24h plus tôt en rêvant d’y revenir en étant finisher !
Et bien c’est fait ! après une bonne douche je m’endors au 7ème ciel, ou plutôt à 7000m D+ en ayant vécu un moment unique qui restera à jamais gravé !
Je m’endors en planant ! Je me réveille 2h plus tard complètement KO mais encore sous le choc de mon exploit ! Tellement fier, que la fatigue ne m’atteint même pas !
Merci la vie ! Si j’attendais avec impatience ce 1er objectif, je ne pensais pas que de le réussir me ferait me sentir aussi haut et bien ! Je l’ai fait et ça c’est maintenant pour la vie !
2023 est lancée ! À moi de continuer à en écrire le chapitre. La fin n’est pas là, seulement une belle page qui se tourne !
Que retenir de ce Brooks Trail Summit ?
Je pourrais écrire un long monologue de ce magnifique séjour Brooks Trail Summit. Évidemment que je ne peux qu’être heureux après être passé par tant d’émotions.
Je pourrais dire que toute l’équipe Brooks est une équipe de professionnels qui met le coureur au centre de son travail pour le faire contribuer à la mise au point des produits.
Brooks c’est une belle histoire et chaque nouvelle sortie de produit est généralement un pari gagnant avec son lot de risques, avec son lot de satisfactions.
Chaque épreuve permet d’en ressortir grandi et de développer un produit plus abouti. La nouvelle collection High Point et la Catamount 2 sont la preuve de cette belle santé de la marque !
Cette association « présentation de produits » et « récit course », me laisse comme un goût magique. Maen bouche pour lequel je ne suis pas prêt d’en oublier la saveur !
Une grand merci à toute l’équipe Brooks et l’agence North Communication pour avoir permis à Trail Session Magazine de participer à ce Brooks Trail Summit !
Une page se tourne mais l’histoire est trop belle pour ne pas continuer à en écrire d’autres !
Où se procurer les produits Brooks Running ?