Trail Session a parlé récemment de Coast to Coast : le défi fou lancé par ASICS à 7 FrontRunners de la marque.
Sept filles de sept nationalités différentes, dont Floriane, FrontRunner ASICS France, ont accepté le challenge, celui de réaliser 175 km en 4 jours, entre Dubaï et la côte du golf d’Oman.
©Albin_Durand
J’ai eu la chance d’assister en avant première vendredi soir à la projection du reportage sur cette aventure hors du commun, à la boutique ASICS STORE Saint-Lazare.
Le court métrage de 30 minutes est disponible en ligne depuis dimanche. Avec des paysages sublimes et l’incroyable complicité entre les filles, il nous transporte au cœur de leur belle aventure.
©Albin_Durand
Plus qu’une course, une Aventure
Il s’agit avant tout d’une aventure humaine, et pas uniquement d’une course. Elles ont dû rester ensemble, du début à la fin. De 7 nationalités différentes (France, Espagne, Emirats Arabe Unis, Pays Bas, Angleterre, Afrique du Sud et Allemagne), Floriane, Holly, Manon, Marta, Reegan, Carina et Meryl ne se connaissaient pas mais elles vont former tout au long de ces 4 jours une véritable équipe, soudée et solidaire.
Les filles n’ont pas le même niveau et ont des allures différentes. Le challenge est de courir ensemble et donc d’adopter toutes plus ou moins le même rythme, ce qui est loin d’être évident. Comme il est très compliqué de suivre des coureurs qui ont un rythme plus élevé que soi, l’inverse est également vrai, courir à un rythme plus lent est loin d’être facile. Les filles les plus rapides ont dû ralentir afin d’attendre les dernières. Mais la solidarité et l’entraide ont été présentes tout au long de l’aventure. Aucune n’était laissée seule à l’arrière, elles étaient toujours au moins 2 ou 3, et les premières n’étaient jamais loin. Elles se sont encouragées tout le long, se sont aidées, se sont soutenues.
175 km en 4 jours, entre désert et montagne
Elles ont parcouru 175 km en 4 jours, soit un peu plus d’un marathon par jour ! (45 km le premier jour, 33 km le deuxième jour, 45 km le troisième jour et enfin 49 km le quatrième jour).
Tout ces kilomètres ont été parcourus à travers des paysages et des terrains très variés: entre route, désert, sable, dunes et montagnes.
Les filles ont dormi dans des camps assez organisés les 2 premières nuits, avec le luxe d’avoir des douches et des toilettes 🙂
La 3ème nuit fut un peu plus rustique: des matelas et des tentes seulement, mais cela faisait parti du charme de l’aventure.Il y avait très peu de récupération entre chaque jour. Les filles arrivaient en principe assez tard le soir et partaient très tôt le matin.
La course était en semi-autonomie. Au niveau de l’alimentation, les filles étaient autonomes sur la journée, et rechargeaient leurs réserves le soir. Quant à l’eau, il y avait des checkpoints pour leur permettre de remplir leurs poches à eau 2 à 3 fois par jour.
Pour le parcours, les filles l’ont découvert par elles-mêmes sur le terrain, avec des cartes et Google map, elles ont donc fait quelques kilomètres supplémentaires 🙂
① 1er jour: 45 km – 6h30
② 2ème jour: 33 km – 6h19
③ 3ème jour: 45 km – 8h57
④ 4ème jour: 49 km – 6h30
L’Aventure vue par Floriane
A l’issue de la projection, Floriane était présente pour répondre aux questions que l’on pouvait avoir sur cette folle aventure. J’ai également eu la chance de pouvoir m’entretenir un peu avec elle.
©Albin_Durand
Floriane, originaire d’Aix en Provence, est une excellente runneuse et affiche de superbes chronos (record 10km = 37:51, record semi-marathon = 01:25:54, record marathon = 03:05:09).
©Albin_Durand
Avant cette aventure, elle n’avait jamais couru plus d’un marathon. D’où sa petite hésitation quand ASICS lui a proposé de participer au projet Coast to Coast. Près de 180 km à parcourir, c’est impressionnant en effet. De plus, Floriane s’inquiétait quant à sa récente fracture, mais dès qu’elle a eu l’accord de son médecin, elle s’est lancée dans l’aventure.
©Albin_Durand
Floriane a commencé l’entrainement fin septembre pour un départ mi-décembre. Habituée des entrainements sur piste, elle a modifié ses entrainements pour se préparer à la course. Elle a augmenté ses sorties longues, en a fait plusieurs d’affilé pour habituer son corps à faire de longues distances, s’est entrainée à faire des séances de côte. C’était un entrainement différent de ce qu’elle a l’habitude de faire, mais elle a apprécié pouvoir faire des sorties de 2h en toute liberté sans avoir à regarder sa montre pour vérifier le chrono.
Concernant l’alimentation, Floriane n’a pas particulièrement changé son régime alimentaire avant la course. Elle qui adore le sucré (et particulièrement le chocolat comme elle le dit bien dans le reportage :)), elle était au départ ravie de pouvoir manger beaucoup de sucreries pour recharger les batteries pendant la course. Mais très vite, la saturation de sucré s’est faite sentir. Au bout de 2 jours, elle ressent une saturation pour les produits sucrés ; elle n’en peut plus des M&m’s, du chocolat, des gels et barres énergétiques. Elle rêve de salé, et regrette de ne pas en avoir pris davantage. D’ailleurs, elle conseille fortement de prendre du salé sur des courses longues.
Par rapport à l’hydratation, Floriane a du mal a se rendre compte combien de litres d’eau elle buvait par jour, mais beaucoup nous dit elle.Floriane a beaucoup apprécié les changements de terrain, l’alternance entre route et sable, et le changement de paysages, entre dunes et montagnes. Tous ces changements permettent d’avancer sans se lasser, d’admirer des paysages différents et magnifiques.
Floriane souligne qu’elle a particulièrement aimé le fait qu’elles soient seules, dans l’immensité du paysage. Elles avaient l’impression d’être seules au monde. Seulement 2 voitures les suivaient avec 2 photographes, ainsi que 2 personnes qui les accompagnaient dans cette aventure. Il n’y avait pas d’équipe médicale, mais Floriane souligne le fait que tout s’est bien passé, donc ce n’était pas grave.Pour elle, le plus difficile était la distance. Plus d’un marathon par jour à parcourir. Surtout qu’elles avaient très peu de temps pour se reposer entre chaque journée.
Floriane appréhendait la chaleur mais elle n’a pas été particulièrement gênée au final. Le départ se faisait tôt le matin, quand il ne faisait pas encore trop chaud. Bien sûr, au coeur de la journée il faisait chaud, rajoutant dès lors de la difficulté, mais Floriane n’en a pas tant souffert.
Alors que dans le reportage on les voit courir ou bien a l’arrêt lors des pauses, on a l’impression qu’elles ont couru tout le long. Mais Floriane nous rassure, oui elles ont bien marché, notamment lorsque c’était du sable mou, elles s’enfonçaient et c’était alors extrêmement compliqué de courir et lorsqu’elles étaient dans les montagnes et que le terrain était très technique.
Au niveau de l’équipement, Floriane a couru avec le modèle de chaussures Trabuco 7 de ASICS.
©Albin_Durand
Elles l’ont accompagné durant toute l’aventure. Ces chaussures sont destinées aux traileurs débutants car elles sont plutôt assez lourdes. Elles s’adressent aux coureurs qui cherchent du confort et une bonne accroche. Floriane en a été très contente: elle a apprécié leur confort, et n’a pas eu d’ampoule avec ! Elle avait parfois la sensation de pieds très a l’étroit à cause du sable dans les chaussures, mais c’était totalement indépendant des chaussures en elle-mêmes. Floriane nous dit qu’elle avait même l’impression de courir avec des chaussures en taille 32 et non pas avec un 37, tellement le sable prenait de la place dans ses chaussures. Elle avait des guêtres, mais ce n’était pas très efficace, n’empêchant pas le sable de rentrer.
Pour la petite info, ASICS va sortir en juin (en amont de l’UTMB) les Trabuco 7 Pro, destinés cette fois aux traileurs expérimentés. Ces dernières seront notamment plus légères.Même si les filles ne se connaissaient pas avant la course, Floriane avait l’impression de les connaitre car elles se suivaient toutes sur les réseaux sociaux et notamment sur Instagram. Floriane a également rencontré et échangé avec certaines d’entre elles lors d’un meeting à Amsterdam. Les filles ont eu 2 jours à Dubaï avant le départ pour apprendre à faire connaissance.
C’était une vrai équipe, avec une très bonne ambiance. Elles se sont adaptées les unes aux autres, même si Floriane souligne que ce n’était pas forcément évident qu’elles n’aient pas toutes la même allure. Mais cela faisait parti de l’aventure. Lorsqu’une fille souhaitait s’arrêter, les autres s’arrêtaient également. La solidarité et l’entraide ont été au coeur de l’aventure.
En moments inoubliables, Floriane cite l’arrivée sur la plus haute dune le deuxième jour, avec une vue spectaculaire et un coucher du soleil qui l’a particulièrement marqué. Mais pour elle, l’aventure dans son ensemble a été incroyable et inoubliable, et qu’il est difficile de choisir des moments précis. Elle ne l’oubliera pas, c’est sûr !
©Albin_Durand
Pour Floriane, le retour à la vie normale après ce challenge fou n’a pas été trop compliqué. D’abord parce qu’à son retour c’était la période de noël, avec toute l’effervescence que l’on connait, puis également parce qu’elle se sentait bien physiquement après, avec de bonnes sensations, et prête à commencer 2019 en pleine forme avec des nouveaux objectifs et de nouveaux challenges.
Elle a beaucoup aimé cette expérience, elle qui n’est pas du tout une habituée du trail. Elle se dit prête à renouveler des expériences sur des trails, mais peut être moins longs, et pas nécessairement dans l’immédiat, car elle reste tout de même concentrée sur la route avec des objectifs de temps.
Floriane s’élancera en mars sur le semi de Lisbonne puis fera le marathon de Paris.
©Albin_Durand
Le court métrage est disponible ICI
Article réalisé par Oriane
Bénéficiez de 15% de Réduction Immédiate avec le Code Promo IRUN15
Trail Session Magazine, Février 2019
Inscrivez-vous à notre Newsletter !