«E-L-S 2900», «Els 2900», qu’est ce que c’est? Tout simplement traduit on obtient «Les 2900», référence aux sommets de plus de 2900 mètres d’altitude qui couronnent l’Andorre.
Nico dit « le lémurien » en action sur l’édition 2015
Nous découvrons l’an passé, par hasard, sur facebook un post de l’Els 2900, ni une, ni deux, nous enquêtons sur cette course qui semble si atypique et mystérieuse. Les informations sont rares sur le net, nous tombons sur le récit de course de Nicolas Darmaillacq, organisateur de la fameuse Skyrhune au Pays Basque et coureur en montagne de première date. Il en parle avec ferveur et passion, il y décrit une ambiance authentique, en petit comité, un parcours des plus exigeant avec moult passages en crêtes, une via ferrata nocturne et des sushis au ravitaillement. Il n’en faudra pas plus pour être charmé par ce concept semblant épuré et si proche de nos aspirations.
S’en suit l’inscription «camouflée» faite par mon ami Laurent. Loin d’être un collectionneur de dossard, il se dit que quitte à faire une course dans l’année, autant qu’elle soit hors du commun. L’an passé on avait signé pour la «Transpyrénéa», cette année ce sera «Els 2900». Et sans m’en toucher mot, voila le formulaire validé.
Inscription dont lui même avait oublié l’existence jusqu’au jour ou l’organisation nous apprend que notre équipe est sélectionnée pour participer à la troisième édition se déroulant le week end du 6-7-8 octobre 2017. Et quel cadeau il va nous offrir la.
S’inscrire à cet événement ne nécessite pas de points qualificatifs ou autre référence de course visant à justifier son niveau sportif. Cela va un peu plus loin que cela. En effet il faut remplir un questionnaire évaluant de 0 à 5 son niveau d’aptitude en course, en escalade, en via ferrata, etc… On indique quelques courses ou projets que l’on a réalisé et surtout on explique notre démarche, notre état d’esprit vis à vis de l’univers de la montagne. Les organisateurs sont vigilants à vérifier les informations fournies et sélectionnent les plus authentiques et les plus capables de finaliser le parcours en toute sécurité.
Le concept des deux premières éditions est simple, il vise à gravir et relier les sept sommets de plus de 2900m. andorrans, de refuge en refuge. Sur le papier cela correspond à 70 km et 6700D+.
La première de cette traversée fut effectuée par Matt Lefort et Carles Rossel, les organisateurs de l’événement, le 19 octobre 2013 en 20h 40min. De cet exploit singulier, ils en firent une course.
L’édition 2017 se veut retourner «aux racines» de leur projet. Une course en binôme. Sans balisage, sans aménagement avec cordes fixes des parties les plus délicates, donc sans impact sur l’environnement. Sans imposer de parcours prédéfini. Sans matériel obligatoire si ce n’est le casque et le baudrier pour la dernière partie plus alpine et technique.
On retrouve ici un état d’esprit puriste des courses en montagne ancestrale, ou l’Homme se confronte à la Montagne dans son plus simple apparat, ou seul son expérience, sa connaissance de soi et de l’environnement, son adaptation et son humilité lui permettent de se concrétiser dans son défi face à la nature indomptable.Il est clair que lorsque l’on est choisi pour «Els 2900», on se doit d’être à la hauteur du défi. Rien ne sert de «pipoter» l’inscription, car le jour J, nous serons bel et bien seul face à la tache à accomplir. On ne va pas se cacher que les doutes furent nombreux quand t-a nos capacités à réaliser cela mais notre envie débordante d’aventure a supplanter les questionnements. Puis depuis le temps que je recherche une course véritablement typée montagne et technique à souhait, il fallait bien aller voir ce que l’équipe de l’«Els 2900» nous avait concocté.
Arrêtons de tourner autour du pot, nous balançons tout le matériel, un matelas, un oreiller, un kilo de salade de riz et une moitié de carotte cake dans le kangoo et direction l’Andorre. Nous voila rendu au port d’Envalira, au dessus du Pas de la Case, à 2400m. pour y passer la nuit. Le brouillard est dense, on en oublierai que la lune est pleine.
A notre arrivée la lumière des phares nous laisse entrevoir le renard qui fouine à la recherche de quoi se mettre sous la dent.
La vue du goupil est de bon présage, l’on peut s’endormir tranquille.
Le réveil se fait nocturne, sept heure, les nuages se sont dissipés, laissant place à une pleine lune éclairant les sommets que l’on gravira sans doute la nuit prochaine. Pas vraiment le temps de rêver, le rendez vous est donné à l’hotel La Neu à Llorts au nord du pays pour neuf heures.
Le petit déjeuner avalé sur le parking de l’hôtel, quelques équipes s’affairent. Il est temps de finaliser les sacs et de se présenter à l’inscription. Matt Lefort et Carles Rossel reçoivent les équipes afin de vérifier les assurances de chacun et préparer les différents sacs de course.
Le listing des équipes attendus est affiché sur la porte d’entrée, il dénombre 21 binômes d’une dizaine de nationalités différentes. On remarque des germano-autrichiens avec les deux Philipp Reiter/Brugger sous l’étiquette Salomon au profil davantage alpinisme et trail, des suédoises Sanna et Lina El Kott Helander, a priori soeur et seule équipe totalement féminine engagée, avec un style plutôt ski de fond, des andorrans, deux autres équipes françaises, des catalans, des slovaques et bien d’autre. On ressent des pratiquants de différentes disciplines et déjà une même euphorie ampli de l’inquiétude de l’inconnue. Au final 17 équipes prendront le départ ce soir.
C’est plutôt tranquille, tout le monde semble concentré à finaliser les sacs au son de la rivière en contrebas. Nous sommes déjà en montagne ici, la route qui continue est un cul de sac, les pans de la forêt tombent sur le macadam, au loin on discerne quelques sommets. Mais ce n’est pas d’ici que nous partirons.
La marche d’approche pour atteindre le refuge des Estanys de la Pera se fait sous le soleil. Les quelques mille deux cent mètres de dénivelé positif qui y mènent sont agréables, en sous bois puis sur de long plateaux herbeux. On nous sert un bon repas de midi au refuge, fort propice à la sieste. Nous trouvons un petit coin d’herbe à l’abri du vent pour somnoler.
La fin d’apres midi est consacré au briefing technique. Matt et Carles et Jordi Tosas, guide de haute montagne à l’état d’esprit singulier, reprennent en image les parties les plus délicates du trajet. Tous réunis dans la petite salle du refuge, la concentration est générale. C’est le moment ou jamais pour peaufiner l’itinéraire. Nous nous mettons à table dans la foulée, c’est le moment de faire les derniers stocks énergétiques avec ce copieux repas de gîte. Une fois tout débarrassé, la majorité tente d’aller chercher une à deux heures de repos.
Le refuge s’agite, minuit approche, l’heure du départ. La nuit est claire et dégagée, le vent souffle encore, il ne fera pas chaud sur les crêtes fouettées par le zef. Nous finalisons le sac, nous hésitons sur la tenue la plus appropriée aux conditions à venir. Doudoune or not doudoune?
Nous enfilons gants, bonnet, visons la frontale, serrons les chaussures, un café, une part de carot cake. Il est temps.
Le petit troupeau de participants s’agglutinent devant le refuge, comme les brebis face au danger. Pas le temps de comprendre grand chose, c’est déjà parti, à droite, à gauche, tout droit afin de gravir le premier raidillon. Un sentier se dessine bien a travers la pierre, pourtant nous faisons déjà tous les sangliers à coupé droit dans la pente.
A priori tout le monde devrait se suivre au moins jusqu’au refuge d’Illa, premier ravitaillement au kilomètre dix. Pour autant rien n’est moins sure, le format laisse libre court à toutes les opportunités.
Nous arrivons sur la première section de crête, l’euphorie monte, l’ambiance est si jouissive. Sentir le vent nous souffler dans cette nuit claire, les quelques points lumineux zigzagant entre les pierres nous indiquant la direction à suivre. En se retournant le spectacle des frontales bat son plein dans le long pierrier que nous venons de franchir. Nous ressentons déjà un doux mélange entre l’apaisement d’une immersion intense en nature et l’excitation d’une course qui promet palpitante.
Voici le pic de la Portelleta gravi, premier des sept 2900m. et nous déroulons à travers pierriers jusqu’au refuge.Le «mythe du sushi» se confirme à notre plus grand plaisir. Deux, trois makis avalés et nous reprenons le cours de notre échappée. Nous «collons» une équipe catalane Artigas/Morera qui nous devance. L’un d’eux a participer à toutes les éditions de l’événement, il doit un petit peu connaitre l’itinéraire, c’est l’homme à garder dans le collimateur.
S’en suit une belle course à travers un plateau de tourbière menant à une croupe pierreuse. La longue descente en sous bois vers Canillo, seul village de la traversée, s’avère bien ludique entre racines et mini ravines creusées dans le sentier. En perdant en altitude, nous gagnons en température. Le passage dans cette petite paroisse endormie à quatre du matin, nous offre une ambiance bien agréable. Nous en profitons pour recharger en eau avant une longue remontée du vallon de Canillo.
Pendant ce temps la, alors qu’une grande partie des équipes suivent à peu prés un cheminement identique, l’équipe française Valla/Moncomble opte pour une stratégie à contre pied en coupant par huit kilomètres de route afin de «tager» le pic de la Serrera puis le pic de l’Estanyò. Matt et Carles, les organisateurs, doivent jubiler derrière l’écran de suivi. La course bat son plein. Elle est trépidante. Quelle tactique paiera?
Pour notre part, nous remontons les pentes herbeuses en compagnie des catalans, réveillant les vaches étonnées, à notre passage. Petit à petit le prochain col à atteindre se dévoile ainsi que la ligne de crête qui y nait. Le contraste entre la montagne d’un noir profond et la clarté du ciel qui l’encadre est vraiment marqué. Une petite lumière statique se distingue au sommet de l’Estanyò, prochain 2900m. Derrière nous, le «bal des frontales» continue. Dans le vallon en contrebas, deux lumières se démarquent et semblent couper directement vers le sommet, sans passer par le col.
Le vent souffle a nouveau sur les cimes, les «tcheckeurs» de l’organisation qui campent au pic de l’Estanyò ont opté pour la grosse doudoune, ils n’ont pu dormir de la nuit tellement les bourrasques ne leurs ont pas laissées de répit. Il faut saluer leurs ténacité et motivation.
Le prochain sommet, le pic de la Serrera est visible d’ici, une longue crête d’un engagement certain y mène. L’aube approche. Trois figues avalées, nous nous engageons dans la descente ou nous croisons les «orienteurs» Valla/Moncomble qui font ces deux sommets en sens inverse de tous. Puis nous coupons par une longue traversée descendante en pierrier et remontons vers la Collada dels Meners. Nous y voyons passer l’équipe des Philipp qui vient de «tager» la Serrera et redescend par le même itinéraire afin de rejoindre le second ravitaillement.
Petit à petit le soleil fait son apparition dans une palette de rouge-orangé qui s’intensifie au même rythme que notre ascension. L’émotion est intense, la nature nous offre ces plus belles ambiances. D’ici le panorama est magistral, un 360 degrés imprenable, de l’Aneto, sommet des Pyrénées, aux mille lumières de Toulouse, en passant par le plateau de Beille ariégeois. Nos deux habituels «tcheckeurs», présents au sommet de chaque pic, sont ce coup ci accompagnés par un photographe surprise, qui n’est autre que le senor Jornet. En tant que spécialiste de la montagne, son avis est clair à propos de l’Els 2900:«Yesterday I follow one of the most amazing races I have even seen.@els 2900 is a team ‘‘race’’ linking all the 2900m peaks of Andorra. No track, technical ridges, you choose the way you want… all that in a incredible friendly ambiance. Congrats to all the runners and the volunteers/organizers.»
Nous repartons enjoués vers le refuge de la Sorteny en prenant l’itinéraire direct. Tout comme les catalans et les andorrans nous précédent, nous nous engageons sur le versant ouest au lieu de faire l’aller-retour au col. La face est pleine de pierrier bien roulant, très rapidement nous atterrissons au fond du vallon, les chaussures débordante de gravier. Arrivé au ravitaillement, les andorrans Sanvicente/Trastoy Diaz repartent à peine. A l’intérieur du très accueillant refuge de la Sorteny, deux autres équipes préparent leur départ. Les «orienteurs» sont sortis les premiers, leur stratégie est efficace. Nous ripaillons confortablement, soupe, salade de pâte, sushis, on a envie de tout dévorer tellement cela semble bon. Nous discutons et profitons de la pause. Malgré le fait que nous soyons aux avants postes de la course, nous ne sommes pas vraiment pressés. Nous avions estimé être au second pic vers huit heures, nous sommes au second refuge et il est neuf heures. Laaaaaaaarge.
Il est temps de continuer vers le pic de Font Blanca. Pour ce faire le directeur de course, Jordi Tosas, nous a indiqué le couloir sud-est que l’on doit impérativement emprunter. Nous remontons un petit vallon pittoresque, longeant le ruisseau. Le soleil commence à réchauffer. La cascade indiquée comme point de repère pour l’entrée du couloir est flagrante. Nous nous engageons dans un amoncellement de blocs stabilisés, puis dans une raide pente herbeuse pour déboucher à l’entrée d’un large pale remplie d’un pierrier encore tacheté de plaque de glace. La montée est rapide, nous y croisons Paul Marie, fin grimpeur et ancien concurrent de l’épreuve, qui fait la vérification du passage. Au pic, liqueur, chocolat, Panetone nous attendent, la grande classe. Encore une fois une vue éblouissante. L’on peut voir la station de ski d’Arcalìs, troisième et dernier ravitaillement. Au loin l’on discerne les dernières cimes a franchir, elles paraissent acérées en dent de scie.
Nous déroulons jusqu’à Arcalìs, sillonnant entre petits lacs et chevaux. Cet ultime stop nous permet de récupérer le matériel nécessaire à une progression sécurisée, casque, baudrier, corde, sangles et mousquetons. L’accueil est à nouveaux plus que parfait.
La dernière section du parcours est la plus montagne et technique, il faut entre trois et cinq heures pour effectuer les dix derniers kilomètres. Une remontée au col et la flemme du sentier commence a se ressentir, nous voulons du cailloux. Afin d’éviter les up et down qui se profilent, nous décidons de contourner par une crête visiblement accessible. Le début passe aisément en effet, par contre la suite se complique, je m’obstine, erreur fatidique. Nous nous sommes largement écartés de notre itinéraire établi et malheureusement à vouloir couper, nous retrouvons à faire les sangliers entre barres rocheuses et terrasses herbeuses, durant plus d’une heure. Orientation et impatience font mauvais ménage. La remontée au col est laborieuse mais brève. Nous arrivons au dernier col de la course entre deux des sept 2900m. Un aller-retour au Medacorba, sommet a la cime particulière, une sorte de long petit plateau de schiste. Du coup le sommet n’est pas flagrant. Dans la descente nous croisons l’équipe des soeurs suédoises, tout sourire, impressionnantes de facilité ces filles d’une vingtaine d’année.
Nous enchainons directement vers le Roca Entravessada, avant dernier objectif. Il nous faut cheminer un peu, poser les mains par endroit, faire attention au rocher cassant et être attentif à ses appuis. Une fois le sommet avalés, nous entrons désormais dans le vif du sujet, la crête des Malhiverns cote en PD+ qui permet de rallier le Coma Pedrosa, point culminant de l’Andorre. Jordi installé à cet endroit fatidique évalue la forme et la conscience des participants. Il nous donne l’aval pour y aller. Nous serons la troisième et dernière équipe à arpenter la Malhiverns. En sachant que l’équipe andorrane ont fait le choix stratégique de ne pas s’y engager et donc de s’éviter le portage du matériel. Malgré la pénalité de 45 minutes induites par le contournement de cette section, ils finissent victorieux de l’épreuve. Pour moi, il ne pouvait y avoir d’Els 2900 sans cette partie. Au final nous faisons l’intégral en solo, tranquillement, enveloppés par les lumières du soleil couchant. Un pur moment d’escalade, avec du gaz et un peu d’engagement, la montagne comme nous l’aimons. Ultime raidillon sur le fil de l’arête pour atteindre le Coma Pedrosa et ressentir le sentiment de concrétisation monter en nous. Il nous reste du jus, nous dévalons la descente jusqu’à l’arrivée, le refuge de Coma Pedrosa. Le soleil se couche doucement, il est 19h30. Matt et Carles nous attendent pour passer la ligne et nous offrir la plus belle des médailles qui soit, un petit cairn en pendentif, fait maison, avec des pierres originaires du Font Blanca. L’attention nous touche sincèrement.
Peu d’équipe sont arrivées, certains dorment déjà, beaucoup ont abandonné. Au final sept équipes terminent dans les 24h imparties. La soirée est bonne enfant à boire des bières et refaire le match.
Le lendemain, la remise des prix se fait très simplement. Une petite photo de famille avant de redescendre tranquillement et de boucler un week end mémorable.Quelle course épique, unique, mythique ce fut.
«Els 2900 més que una cursa».
En effet à mes yeux cela est bien plus qu’une simple course. Il y a tout de même une véritable compétition qui se joue, avec des stratégies de parcours et un rythme soutenu.
Qu’est ce donc de plus?
C’est un bon week end en montagne. En effet c’est trois jours d’immersion. C’est 70km en 19h pour nous et 16h pour les premiers, un rythme de 5km/h maximum, pour vous dire que le terrain n’est pas des plus propices à courir non stop. Un départ et une arrivée en altitude, les trois quarts de la course à plus de deux milles mètres d’altitude, du cailloux, du gyspète, des couloirs, des crêtes et du pierrier, quelques singles sympa et un coéquipier pour s’entraider et se réaliser ensemble, voila la recette d’une sortie montagne comme on les affectionne.
C’est une aventure parsemée d’inconnus. Malgré toutes les préparations envisageables, physique, cartographique, etc…, l’imprévu fait forcément parti de l’expérience Els 2900. On se doit de faire les choix les plus cohérents afin de rester en sécurité et d’arriver à ses fins.
L’orientation rend cette épreuve d’autant plus puriste. C’est une facette primordiale des pratiques montagne, elle en est l’essence même. L’exploration se fait avant tout sur les cartes puis ensuite sur le terrain. Le libre choix du parcours renforce cet aspect aventure. Ici pas de directives, chacun se prend en charge, prend ses décisions et se doit de les assumer jusqu’au bout.
J’aime cette pratique véritable de la montagne, sans apparat inutile. Une pratique autonome, éclairée en total sécurité.
C’est une aventure humaine profonde. En premier lieu avec son binôme, ces moments intenses révèlent les caractères, exacerbent l’esprit d’équipes, renforcent les amitiés.
En second lieu avec l’ensemble les concurrents et les vingt huit personnes de l’organisation. Forcement passer trois jours à marcher, diner, «galérer», cela rapproche. Il est vraiment agréable de rencontrer des personnes d’origines différentes, avec une même passion, une même envie. Les meilleurs équipes côtoient les plus lambda avec une simplicité toute naturelle. Les discussions vont bon train, on échange sur nos projets réalisés ou à venir. Une véritable ambiance familiale se fait ressentir.
Au final j’ai eu l’impression d’être en colonie de vacance de mon enfance. Tu as peur avant d’y aller. Une fois sur place tu te fais plein d’ami, tu oublies ta vie quotidienne. La fin venue tu ne veux plus partir, tu en veux encore, tu es triste de quitter ces compagnons éphémères. Finalement rentré chez soi, tu as l’impression que chaque jour semble une vie et tu as déjà hâte d’être à l’année prochaine pour remettre ça.
Tout d’abord un grand merci à mon ami Laurent, encore une belle expérience vécue ensemble, que nous réserve l’année prochaine… Ainsi qu’à toutes les équipes pour leur engouement sans faille.
Ensuite un énorme bravo à Matt et Carles pour l’organisation de cette épreuve hors norme et tellement singulière. Il n’est pas aisé de mettre en place un événement de la sorte, donc merci d’avoir la ténacité et la foi dans la concrétisation de vos rêves et par la même des nôtres. Ne changez rien dans l’authenticité, la sincérité et l’efficacité de votre oeuvre. Chapeau bas et rendez vous en juin pour le Clàssic.
Enfin un profond remerciement à l’intégralité de l’équipe Els 2900.
Jordi Tosas pour son professionnalisme et sa joie de vivre inconditionnelle.
Jordi Saragossa, David Arino et Killian Jornet pour les visuels hallucinants qu’ils ont su capter. Des images qui font remonter les émotions à leur simple vue.
Au tenancier des refuges partenaires pour supporter cet événement si proche des aspirations d’un montagnard.
Et bien sure tous les anonymes dont nous nous souvenons davantage des regards salutaires et des paroles de soutien. Ces personnes croisées dans un refuge ou à un sommet qui ont bravé la météo et la fatigue pour être présent tout le long du parcours.
Merci à cette grande famille que nous sommes si fier et honoré de faire désormais parti.
Et merci pour les sushis.
Récit de Camille pour Trail Session Magazine
Crédit Photos : Jordi Saragossa, David Arino et Killian Jornet
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Trail Session Magazine, Novembre 2017
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