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À force de m’entendre dire que j’étais un «camé de la course à pied» j’ai fini par me dire qu’il serait bon que j’étudie la question… et que je vérifie que ce que je considère comme bon pour moi (alors que d’autres me le présentent de manière négative) ne me nuit pas ! …
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Les recherches sont lancées ! Le terme d’addiction se définit (selon Larousse) comme un «état de dépendance vis-à-vis d’une drogue». Le terme de drogue se définit (toujours selon ce bon vieux Larousse) comme une «substance psychotrope naturelle ou synthétique, qui conduit au désir de continuer à la consommer pour retrouver la sensation de bien-être qu’elle procure».
Dans la douleur (et quand je cours je ne cherche pas à me faire mal, même si cela arrive) mon corps fabrique de l’endorphine. Cette substance (produite par des cellules du système nerveux central) aux propriétés analgésiques (destiné à supprimer ou à atténuer la douleur) n’est en aucun cas ce que je recherche. Je prends plus de plaisir à partager des sorties en groupe pendant lesquelles on ne va cesser de discuter ou de chercher à découvrir de nouveaux chemins, pour ensuite les partager. Pour rester honnête, il est vrai que j’aurais beaucoup de mal à me passer de la course à pied, mais c’est d’avantage un besoin visant à répondre à l’envie de me dépenser et de me surpasser, que de me faire mal pour ensuite atteindre un état spécifique (calmer cette douleur).
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L’OMS parle dans le cas du sportif de «bigorexie». En effet, chez certains sportifs, l’appel du sport est trop fort. Ils se coupent de toutes relations (famille, amis) et font de leur sport leur seule raison de vivre. Connaissez-vous beaucoup de personnes autour de vous prêtes à sacrifier leur famille et leurs amis pour la course à pied ? Le fumeur, fume trop. Le fêtard et le bon vivant, boivent trop et mangent trop…. La suite logique est donc bien que le coureur court trop, non ? Je suis un mordu de sport et j’ai fait de la course ma passion, je ne pense vraiment pas que cela ait un impact négatif sur ma vie. Je ne donne pas de leçon à celui qui n’en fait jamais et si sa vie de sédentaire lui convient, j’en suis ravi. Gardons à l’esprit que ce n’est que du sport, continuons à nous faire plaisir en laissant la course à sa place. Ne nous enfermons pas dans des paranoïas médiatiques mais si jamais vous commencez à vous écarter de tout le reste, posez-vous la question, posez-la à votre entourage et faites un petit break !
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Trail Session Magazine, 2013.