De la pluie, du vent, du soleil, de la chaleur et de la boue… tous les ingrédients d’une météo des quatre saisons ont été réunis pour cette 9ème édition de la Salomon GORE-TEX® MaXi-Race.
Autour du Lac d’Annecy, tous les passionnés : des élites internationales aux milliers d’amateurs, des plus petits aux plus grands… ont conforté, une fois de plus, la toute première place de la MaXi-Race dans les grands rendez-vous du trail. Sur le MaXi-Village, coureurs, accompagnants… étaient nombreux et tous ont contribué à faire de ce week-end un très bel événement tout à la fois relevé, populaire, ouvert et convivial… malgré certaines péripéties sur lesquelles les organisateurs devront forcément prendre du recul pour rebondir.
Passée cette brève introduction générale et avant de rentrer dans le vif du sujet sur le retour MAXI-RACE 2019, je tiens juste à préciser quelques points et vous donner MON avis.
Donc oui il faut être clair, l’organisation de cette Maxi-Race 2019 a connu quelques couacs et je ne peux donc que comprendre la déception de nombreux coureurs et coureuses pour lesquels (pour certains d’entre eux tout du moins) c’est LA course annuelle avec l’articulation de leur entraînement tournée autour de cet évènement.
Oui je pourrais parler des nombreux problèmes comme notamment l’attente lors du retrait des dossards, le souci au niveau des SAS sur les différentes courses, le fameux bouchon au niveau du sommet du Pas de l’Aulp , le couac sur les photos (en connaissance de cause car je l’ai subi aussi avec ma bouille pas vraiment présente sur toutes les photos), que c’est une course économique avant tout, etc…
Mais bon honnêtement je préfère plutôt par mon récit de course, vous donner un récit plutôt intérieur et notamment ma vision personnelle de la XXL-Race, course à laquelle j’ai participé pendant 2 jours et qui m’aura permis de me faire un GRAAANND tour du Lac d’Annecy et malgré tout ce qu’on peut dire, d’en prendre plein les yeux avec des bénévoles toujours au top et SURTOUT sans qui rien ne serait possible !
Bref vous l’aurez compris, je ne ferai pas un tabassage sur la course car je crois qu’il a déjà été fait par ailleurs. En lieu et place je préfère plutôt mettre en avant mon ressenti sur cette gestion de la XXL-Race de la façon la plus objective possible (surtout n’ayant pas forcément vécu ou subi tous les malaises entourant ce w.e ).
C’est l’histoire d’un coureur Bordelais qui souhaitait faire un grand tour du Lac d’Annecy et en prendre plein les yeux!
Après être arrivé sur Annecy le vendredi début d’après-midi je vais directement avec les 3 amis avec qui j’ai fait la route, récupérer mon dossard. Bon pas mal de monde il faut bien avouer pour récupérer les dossards sous un soleil qui permet de se faire sa petite séance de bronzage pendant quelques minutes (environ 40 minutes pour ma part).
Arrivé au niveau du check, ça se passe pas trop mal avec une sélection des articles à vérifier par des bénévoles, un peu perdus malgré tout avec notamment un bénévole qui sort un peu trop fort « C’est quand même dingue que ce soit à nous bénévoles d’expliquer aux membres de l’organisation comment se passe le retrait…. ».
Bref passons, rien de bien méchant car l’excitation est bien présente de récupérer le précieux sésame. Après avoir tout récupérer je reste un peu sur place pour observer d’un œil extérieur la récupération des dossards.
Pas grand-chose de choquant pour moi, on est sur une grosse machine d’organisation sur le même principe qu’un w.e UTMB donc vu le nombre de personnes à participer à ce w.e, la gestion n’est pas forcément simple (d’autant que l’organisation a accepté de nombreux coureurs en plus sur ce w.e ce qui ne sera vraisemblablement pas le cas l’an prochain !…). Passons sur cette partie « logistique course » pour se diriger vers la partie plus sportive (encore une fois de ma vision).
Jour 1…
Après un départ le Samedi matin minuit (en même temps que les courses de l’Ultra-Race qui est la même course que nous mais continue contrairement à nous qui aurons 2 jours/2 étapes enfin pas plus simple pour autant…) qui aura piqué un peu les yeux (malgré une 1ère montée plutôt tranquilou sur le Semnoz) jusqu’au 1er ravitaillement (assez complet avec du sucré, du salé et vraiment encore et toujours des bénévoles qui ont la banane malgré l’heure très matinale et aux petits soins pour nous),
et provoqué un peu de fatigue au bout du 50ème km avec quelques scènes assez cocasses : paye ta sieste un peu partout sur le parcours pour les coureurs éclatés par la nuit à courir,
voir un coureur en scandale (j’avais mal pour lui à vrai dire), voir (enfin furtivement on va dire) Michel LANNE lancé comme un boulet de canon sur le format MAXI RACE et qui aura récupéré 3h55 sur nous en très peu de temps… (au passage super gars avec toujours un mot gentil pour les coureurs), le 2ème coureur de la Maxi Race (à ce moment) qui aura confondu la poubelle à déchets pour un ravito! (il a dû se dire « chouette l’accueil en France ???????? »).
Bref malgré un temps un peu capricieux sur cette 1ère journée, surtout dans l’après-midi, je fais ma course tranquilou à ma façon toujours avec de belles rencontres aussi bien parmi les coureurs qui ont chacun leur histoire et leur motivation que les bénévoles qui gardent la banane sur tous les points de contrôle malgré le temps…
J’avoue avoir juste été contrarié par le manque de ravito liquide à partir du 50ème km mais bon l’organisation avait souhaité mettre en avant l’esprit d’autonomie sur la gestion de course donc en avant Guingamp, pas de souci on s’adapte et on profite des points d’eau un peu sauvage pour se refaire les stocks et une santé. Niveau paysages, pas de déception évidemment, le tour du lac d’Annecy est magnifique et les différents hameaux ou villages traversés sur cette 1ère journée sont souvent des cartes postales…
malgré un temps un peu bouché qui n’aura pas permis de les contempler à fond ! Bref au bout de 77km et quelques 4600D+ l’arrivée à Doussard aura été une bonne chose pour se reposer avant le 2ème jour…
J’avoue que je ne me serais pas forcément vu repartir directement sur la suite et fin du parcours avec les coureurs et coureuses du format Ultra Race surtout vu les conditions climatiques qui se détérioraient à ce moment de la journée ! (vive la boue à gogo). Physiquement je ne finis pas forcément trop mal malgré quelques courbatures logiques surtout vu mon précédent w.e à crapahuter 65km et 3400Md+ du côté du pays basque Espagnol (avec pour info un temps autrement plus pou…rri que sur Annecy, c’est dire!). L’organisation Bus pour nous ramener au lieu de départ à Annecy est bien faite (1 toutes les 30 minutes).
Jour 2…
Départ à 5h30 pour 40km et quelques 2400mD+ donc levé 2h30 (il fallait prendre le bus à Annecy à 3h55….) donc dodo très court… mais ultra bénéfique au vu de la forme… Alors pas au point de taper un sprint sur le parcours mais au moins profiter du magnifique parcours et panorama qui se seront offerts à nous sur cette journée avec des paysages absolument somptueux,
notamment la fameuse montée du Pas de l’Aulp (enfin paye ton bouchon aussi arrivé en haut pendant 20min! mais comme je l’ai dit en préambule, même si j’ai bien compris que ce problème a été bloquant pour beaucoup de coureurs, de ma vision ça a été juste un peu gênant mais à la limite reposant pour repartir de plus belle dans la descente).
Après je pense que l’organisation a bien compris l’erreur d’avoir accepté des courses en plus cette année et ne refera pas le même loupé l’an prochain. Sur le parcours, encore une fois des bénévoles au top et surtout un gros coup de cœur pour le ravito très dièt à Villard avec de la pizza et de la quiche préparées avec amour par l’organisation! (pas sûr que ce soit bon pour repartir mais personnellement quel pied d’avoir eu cette petite douceur)…
Au final, une arrivée vers 14h sous un public toujours bien présent et au top!!!!!. Cadeau finisher bien appréciable pour ma part avec une belle veste SALOMON que je pense avoir bien mérité.
Bon effectivement l’assiette à l’arrivée n’a pas convaincu grand monde (moi le 1er j’avoue) car n’offrant pas une quantité astronomique de nourriture (pourtant j’en aurai bien eu besoin j’avoue) mais aura néanmoins été assez sympathique surtout devant repartir assez vite sur Bordeaux après la course. Bon le coup du verre consigné à 1€ n’est pas terrible de la part de l’organisation donc à modifier pour l’édition 2020 évidemment !
Une conclusion personnelle
Au final, quelques soucis de fatigue, quelques courbatures, quelques couacs d’un point de vue organisation mais aussi et surtout de belles rencontres tant d’un point de vue coureurs que bénévoles donc je pense aller un peu à l’encontre de certaines remarques en disant qu’à titre personnel bien que comprenant complètement l’amertume ressentie par bon nombre de coureurs, j’ai en tout objectivité plutôt un regard satisfait sur la course.
Ok on est de plus en plus dans une logique de marketing mais ce n’est pas valable que sur la Maxi Race XXL, c’est aussi valable sur les autres grosses organisations comme l’UTMB et je pense qu’il y a bien assez de formats de courses en France pour que chacun y trouve son bonheur et épanouissement. Et comme je le dis, malheureusement (ou pas) quand on s’inscrit sur ce genre d’évènement on sait de plus en plus vers quoi on se dirige et ça en toute connaissance de cause.
Au-delà de ce retour très personnel de la course quelques mots plus généralistes sur ce w.e bien sportif :
Déjà un petit mot bien sûr sur le vainqueur de ce format XXL RACE : clairement la première journée pluvieuse n’aura pas réussi à ralentir les coureurs car c’est ensemble que Germain Grangier (FR), vainqueur de la précédente édition de la MaXi-Race et Clément Molliet (FR) passent la ligne d’arrivée. Mais Germain, ayant fait un meilleur temps la veille, remporte la victoire. Le podium est complété par Michel Detre (FR).
Jocelyne Amar Delapierre (FR) termine ses 2 jours de course pour le déjeuner avec un total de 22h, 49 mm de course. Marie Felix et Pascale Sterdyniak complètent le podium.
Malgré une météo compliquée, qui a rendu les conditions de course difficiles et changeantes jusqu’au dernier moment, la Salomon-GORE-TEX® MaXi-Race 2019 – 11 formats de course-, s’est déroulée comme prévu et a permis aux coureurs de sillonner les montagnes autour du lac d’Annecy
Vendredi 24 mai
La Short-Race – 16 km / 950 m D+
Première étape de la Coupe de monde de course de montagne, les meilleurs mondiaux étaient présents. Après seulement 1h15 de course, Andrew Douglas (GB), franchit la ligne d’arrivée en trombe, dans un temps record, suivi de très près par Andy Wacker (USA) et le Kenyan Robert Panin Surum.
Chez les femmes, c’est une belle victoire kenyane aussi avec Lucy Wambui Murigi, devant l’Irlandaise Sarah Maccormack et la première Française Iris Pessey.
Les chiffres :
- Nombre de partants : 652 dont 192 femmes (29,45% des partants)
- Nombre d’arrivants : 644 (98,77% des partants) dont 187 femmes (29,04 % des arrivants)
- Nombre total d’abandons : 8 (1,23% des partants)
Samedi 25 mai
La MaXi-Race – 82 km / 5 200 m D +
Après une 3ème place en 2016 et une 2ème en 2017, c’est enfin sur la première marche du podium que monte un Michel Lanne (FR) en très grande forme. C’est avec 20 minutes d’avance que Michel passe la ligne d’arrivée devant Vincent Viet (FR) et Nicolas Duhail (FR).
Chez les dames, la Française Marion Delespierre, 3ème sur le 90 km du Mont-Blanc et 15ème de la TDS® en 2018, signe sa première grande victoire, finissant 23ème au scratch. Le podium féminin est ensuite complété par Isabelle Dragon (FR) et Virginia Olivero (ITA).
Les chiffres :
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Nombre de partants : 1770 dont 135 femmes (7,63 % des partants)
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Nombre d’arrivants : 1290 (72,88 % des partants) dont 94 femmes (7,29 % des arrivants)
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Nombre total d’abandons : 480 (27,12% des partants)
L’Ultra-Race – 115 km, 7 000 m D+
Jason Schlarb (USA) et Unai Dorronsoro (ESP) forment, pour la deuxième partie de course, le duo de tête et en profitent pour asseoir leur avance sur les autres coureurs, après l’abandon de François d’Haene autre favori, suite à une cheville foulée. Petit à petit, l’Espagnol Unai Dorronsoro creuse l’écart et finit par remporter la victoire avec une avance 15 min.
La première femme, Ildiko Wermescher, hongroise de 54 ans, passe la ligne d’arrivée un peu moins de 4h00 plus tard, et se classe 39ème au classement général.
Les chiffres :
- Nombre de partants :936 dont 38 femmes (4,06 % des partants)
- Nombre d’arrivants : 644 (68,80% des partants) dont 27 femmes (4,19 % des arrivants)
- Nombre total d’abandons : 292 (31,20% des partants)
Femina-Race
Virginie Caillaud remporte la course en 1h51, suivie par Djamila Bengueche et Sandrine Motto-Ros.
Les chiffres :
- 499 participantes dont seulement 2 abandons (0,42 % des partants)
MaXi-Orientation
Damien Berguerre courant pour STAPS Chambéry remporte la victoire avec 30 minutes d’avance sur l’équipe des Gnolus et ARVIS Team.
Les chiffres :
- Nombre de partants : 165 équipes
- 67 équipes finishers soit 92,77% et 6 abandons (7,23 %)
Dimanche 26 mai
La Marathon-Race – 40 km, 2 500 m D+
C’est un podium 100 % français pour la Marathon-Race, course comptant pour la deuxième étape de la Golden Trail National Séries.
Adrien Michaud passe la ligne d’arrivée après 3h39 de course et devance de 6 minutes Kevin Vermeulen et Arnaud Bonin. Tandis que du côté des femmes c’est en 4h45 que Marine Quintard termine la course et emporte la victoire suivie de très près par Lucie Jamsin et Julia Rezzi.
Les chiffres :
- Nombre de partants : 1991 dont 385 femmes (19,34 % des partants)
La XL-Race – 81 km, 5 200 m D+ en deux jours
Après deux jours de course, c’est finalement l’italien, Francesco Cucco, grand vainqueur de l’Ultra-Race 2018, qui la remporte. Les deux Français, Sylvain Perrin et Julien Triollier arrivent 15 minutes après lui.
C’est une course serrée qui se joue pour les femmes avec un podium final composé de Magali Doucende Favaro (FR), et Silvia Felt (DE), et Claire Le Pors (FR)
Les chiffres :
- Nombre de partants : 340 dont 57 femmes (16,76% des partants)
La XXL-Race – 117 km, 7 220 m D+ en deux jours
La première journée pluvieuse n’aura pas réussi à ralentir les coureurs qui finissent aujourd’hui sous un soleil éclatant. C’est ensemble que Germain Grangier (FR), vainqueur de la précédente édition de la MaXi-Race et Clément Molliet (FR) passent la ligne d’arrivée. Mais Germain, ayant fait un meilleur temps la veille, remporte la victoire. Le podium est complété par Michel Detre (FR).
Jocelyne Amar Delapierre (FR) termine ses 2 jours de course pour le déjeuner avec un total de 22h, 49 mm de course. Marie Felix et Pascale Sterdyniak complètent le podium.
Les chiffres :
- Nombre de partants : 129 dont 5 femmes (3,88% des partants)
MaXi Enfants
Et 266 enfants ont participé comme les grands, aux Mini Race !
Récit course par Sébastien REMOND
Crédit Photo : CQUINTARD ou David Gonthier
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Tests réalisés en partenariat avec Crosscall
©Trail Session Magazine, Juin 2019
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Et même pas une petite mention de notre rencontre et de ces kilomètres partagés…je suis déçue !!!!
MDR
Sébastien doit sortir ton portrait 😉