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Le Grand Raid de la Diagonale de Zaoué: Son resumé émouvant !

Le Grand Raid de la Diagonale de Zaoué: Son resumé émouvant !

J’avoue que quinze jours après la fin de cette aventure, je ne sais pas vraiment où commencer le récit de cette course. Magnifique à vivre, pas évident à décrire. Je dirais que j’ai véritablement basculé de la préparation à la course la veille du départ, non pas à la remise des dossards mais à l’arrivée de Laetitia, Faustine et Eliette. On y était vraiment, toute l’aventure se matérialisait à la vue de ses deux petits visages si souriants: voilà pourquoi nous nous étions tous préparés…

Cette dernière journée en famille a été intense et je décidais donc de rejoindre le site du départ très tôt, dès l’ouverture 4 heures avant. Envie de me mettre dans ma bulle avant de me lancer à l’assaut de ce monstre de course.
Faire écrire aux enfants leur prénom sur mon buff aux couleurs de la Réunion, leur dire au revoir, passer les contrôles, discuter un peu avec quelques connaissances, échanger avec Philippe Stéphant du JIR pour un petit article qu’il m’avait promis au moins 6 mois auparavant comme un symbole de la gentillesse et de la fidélité des personnes qui nous ont entouré depuis le début de l’aventure.
Et enfin, un petit mot et la bise de mon ami Jean-Louis Prianon, le premier soutien… et le dernier avant l’assaut!
Maintenant la bulle, allongé au milieu du premier groupe, comme pour ne pas oublier que le premier objectif de la programmation est un départ assez rapide pour éviter les bouchons du vingtième kilomètre, lorsque le chemin de cannes devient sentier.
Un dernier coup de fil à la famille, vérifier que tout le monde est bien rentré, rigoler avec les enfants qui me demandent de me mettre devant pour qu’on me voit à la télé… Et c’est parti pour le grand départ.

Ce dont je me souviens, c’est la foule inouïe, c’est d’avoir taper dans des dizaines de main de gamins sur le bord de la route, c’est de musique… et c’est de me sentir bien…
Et une joëlette que je dépasse avant le pointage… Une grosse pensée pour les EnRAJés, pour Carine et mon ami Jérôme: leur Grand Raid est une merveilleuse aventure, quelles sacrées belles personnes!!
Je cours en montant: PK15, Domaine à Vidot, 640m de D+, en 1h36. En avance sur ma prévision, avec de bonnes sensations… Mais en sueur. Ne pas s’éterniser mais prendre le temps de se changer, de se couvrir.
Premier objectif atteint: pas vraiment de ralentissement. Mais pas le temps de se réjouir. J’ai froid, très froid! Malgré les vêtements techniques, les gants, le bonnet… C’était un des aspects que je craignais le plus: pas le chaud mais le froid!!! Du coup, je ralentis, j’avale du sucré. Je gère comme je peux jusqu’au Belvédère Nez de Boeuf, PK38, D+2406 en pensant à mes entrainements en décembre dernier: montée de la Pène à Galargues avec Johann, 5° sous la pluie, campagne belge chez Anne et Manu, -5°. Allez, je n’ai pas couru le jour de Noël sur les pavés belges glacés pour rien!!
Je repars de Nez de Boeuf avec les premières lueurs du jour, le coup de froid passé, sans aucune gène. Je suis passé de la 500ème place au PK15 à la 697ème au PK38 mais je me sens à nouveau bien. A posteriori, je pense que c’est lors de la gestion de cette première nuit que j’ai réussi ma course.
La suite jusqu’à Cilaos est très agréable pour moi: bonnes sensations, paysages grandioses, du monde partout et des sentiers que je connais vraiment bien. Cerise sur le gâteau: temps sec, ce qui est notable à Mare à Boue!!! Du coup j’arrive à Cilaos, PK65 D+ 3256, mon premier gros ravitaillement prévu, avec de bonnes jambes et quasiment dans les temps prévus (12h21 de course pour 12h30 attendus), en 588ème position.


Le comité d’accueil à Cilaos est magique: bien sûr plein de monde mais Laetitia, les filles, ma femme et mes trois garçons. Très agréable, réconfortant autant pour eux que pour moi. Et une surprise de taille: une brosse à dent, immense plaisir avant de repartir pour 100 kms. On est peu de chose sur une course pareille…
Les dents propres après un petit repas poulet pâtes, regonflé par une assistance de choc, je décide de repartir assez rapidement. Le second gros objectif de ma programmation est d’arriver le plus tôt possible dans Mafate pour y avaler le maximum de kilomètres de jour. Du coup, sans besoin de soin ni de kiné, sans envie de dormir, sans même envie de changer de chaussures, je file. Ca me rassure aussi: en 2004 et 2005, il y avait eu du boulot sous les tentes des soigneurs…
Il fait chaud, très chaud sur cette portion: midi, plein soleil… Mais j’avoue que j’aime plutôt ça, en tout cas je sens que je souffre moins que mes compagnons de route. Et je connais parfaitement cette partie, je sais qu’il y a plein de points d’eau pour se rafraichir…
J’arrive au PK72, début du Taïbit, à 12h25. Dans les temps, je suis content. Toujours pas de baisse de régime ni de moral. Au contraire, je vais enfin revoir Mafate!!!
Je me sens vraiment dans mon élément, dans un endroit familier: sentiment renforcé par les rencontres, Fabrice, du club d’athlé de L’Etang Salé dans la montée par exemple…
Bonne montée du Taïbit, avec au milieu, la fameuse tisane ascenseur offerte par les habitants d’Ilet des Salazes. Quel bonheur cette petite halte: elle fait du bien au corps mais aussi au moral. Ils sont là, fidèles au poste depuis tant d’années… Ils était déjà présents lors de mes grands raids précédents!!! Un des beaux symboles du Grand Raid.

J’arrive à Marla, PK78, D+4572, après 16h44 de course en relative bonne condition, toujours sans besoin de sommeil. Heureux d’être là surtout: il est 14h44. Je suis conforme à mes prévisions, je vais pouvoir avancer dans Mafate de jour. En plus, le ciel est maintenant couvert, le temps est idéal!
Un repas chaud et on repart. Et surprise: au ravit, c’est mon pote d’entrainement Sylvio qui me sert, avec tenue colorée, perruque et grand sourire, comme toujours! Sentiment d’être chez soi encore… Riz saucisses créoles: c’est bon en plus… Et un petit mot de Sylvio. Il a souvent été là pour me pousser à l’entrainement, il est là pour les encouragements avant de repartir pour le plus dur: sortir de Mafate… « Tu es bien, tu es frais, on se retrouve à la Redoute ». Je repars regonflé à bloc… Et à peine sorti du ravito, mes voisins en WE au gîte de Marla: un petit mot, les encouragements comme de si nombreuses fois dans notre rue… Je suis vraiment chez moi, il ne peut rien m’arriver. En plus, la portion qui vient, jusqu’à Sentier Scout, me rappelle beaucoup de souvenirs d’entrainement il y a plus de dix ans, avec la famille à Salazie, à qui j’avais offert ma deuxième médaille de finisher en 2005 tant ils avaient passé du temps avec moi dans ma préparation de l’époque!!
Dans la montée, un hollandais. On échange en anglais, il souffre « plus qu’à l’UTMB, il fait chaud et c’est très technique ». Je baragouine même quelques mots en hollandais, femme belge oblige… Parler flamand en plein grand raid, je me marre… On parle beaucoup sur les sentiers, ça fait du bien à tout le monde…
Sentier Scout, PK88, D+5167, arrivée à 17h06 après 19h06 de course. Je suis toujours dans mes temps, il fait encore jour, je suis content.
Je repars sans trop attendre, je me sens bizarrement toujours bien. Mon camarade dans la montée s’arrête pour dormir. J’espère qu’il ira jusqu’au bout!
Ilet à Bourse, PK95, 2h plus tard. La nuit est tombée. Pas encore vraiment envie de dormir: avançons.


Grand Place, PK98, D+5573 à 20h. Toujours pas sommeil. Je me pose quand même un instant, la suite immédiate avec la descente de la Roche Ancrée puis la remontée vers Roche Plate est terrible. Je repars mais c’est dur, très dur cette descente. Je n’aime pas descendre finalement!!! Je m’accroche à mes entrainements spécifiques descente mais c’est super dur, j’en ai plein les jambes… Je n’arrive pas à suivre mes compagnons de route. Seul dans la descente en pleine nuit, j’en viens à en vouloir à cette putain d’échelle de Xavier. Je finis la descente en l’engueulant!!! Et je fais la remontée à mon rythme, énervé mais avec l’envie d’en finir avec ce sentier. Les gars autour de moi souffrent aussi, plein font des siestes sur le côté dès qu’un espace est adapté. Drôle de sensation de découvrir à la lumière de la frontale au fur et à mesure de la montée tous ces corps enveloppés dans des couvertures de survie! Difficile de monter mais je me rends compte que je reprends du monde… Ca me rebooste un peu. Je finis la partie un peu plus roulante avec un camarade venu de métropole, qui se frotte pour la première fois au Grand Raid. On partage nos expériences, on s’aide surtout. Je suis un peu mieux que lui sur cette partie (je le retrouverai sur la montée du Colorado et il finira bien mieux que moi): « accroche toi, on peut dormir à Roche Plate »… Un spectateur ( à 23h!!!) nous lance: « allez les gars, vous y êtes dans un 1/4h »! Trois quart d’heure plus tard, on n’y était toujours pas: on en rigole, en s’imaginant faire demi-tour pour lui faire avaler sa langue!!!
Roche Plate, PK106, D+6519, 23h38. Plus de 25h de course… Il reste à monter au Maïdo, 6 kms plus loin, via un mur de D+1000! Je décide de dormir un peu: faut être frais pour cette montée de nuit… et je me suis un peu trop énervé à mon goût dans la portion précédente…
Allongé sur le carton et emmitouflé dans la couverture de survie mis à disposition par le poste de ravitaillement, je dors 20 minutes. Ca me requinque l’esprit… mais je repars avec les cuisses très raides. Je repense à mon Grand Raid 2005: grosse défaillance dans ce secteur, envie d’abandonner… avant de repartir car pas le choix, on est dans Mafate. Je revois le sketch de Yohann Metay « Abandonner ». Je me marre et je repars: ça monte direct, les cuisses se remettent en route rapidement! Et de toute façon, il est impossible de jeter l’éponge.

Là encore, je monte à mon rythme, en rattrapant quelques personnes. J’arrive au Maïdo, PK113, D+7598, à 3h06 avec quasiment 1 heure d’avance sur ma programmation, en 452ème place, après 29h de course. Et Arry m’attend là-haut…Surprise: ce sont Thierry et Cécile qui sont là! A la sortie du Maïdo et pour la quinzaine de minutes jusqu’au pointage. Sacré ravito à 3h du mat à 2000 mètres d’altitude. Je ne me sens pas trop mal, je n’ai pas envie de m’asseoir. Ca ne dure pas très longtemps mais c’est très réconfortant. Des nouvelles de la soeur de Thierry, en course un peu derrière, des sourires, des encouragements et je repars: la grosse descente jusqu’à Sans Souci m’attend, je ne suis décidément pas à l’aise en descente, mais Patrice est en bas avec mon deuxième gros ravito… En plus, ne pas trop s’arrêter là-haut: il fait froid!!
Dernier petit mot: « dis à Sarah que tout va bien! Et dis lui que je n’ai pas trouvé Arry. »
J’apprendrais plus tard qu’Arry, à cause des difficultés à se garer et à cause de mon avance sur les prévisions, m’avait loupé d’une demi-heure. En voyant l’état de fatigue des personnes sortant de Mafate, il décida de courir à ma poursuite avec un plat chaud dans les mains! Finalement il fit un bout de chemin pour épauler un autre raideur qu’il ne connaissait pas avant de repartir sans me trouver…

Je laisse mon téléphone allumé sur cette portion: peut être Arry ou la famille. Il y a plein de messages: les potes qui encouragent de partout!!! Et bip, message de Sab:  « alors la fusée, ça va toujours? Je suis toujours au poste! » A 3h09 du matin!!! Je l’appelle dans la descente: « tu dors jamais Sab? ». « Si entre les pointages! Toi non plus tu dors jamais!!!» C’est dingue le nombre de suiveurs!!! Je ne sais rien encore de l’accompagnement à distance, du suivi de Sarah et Laetitia mais Thierry, Arry, Sabrina à 3 heures du matin, c’est fou!!!
Là encore, je gère pas trop mal la descente, la beauté du levé de soleil y est sûrement pour quelque chose, les amis dans la nuit à coup sûr pour beaucoup et j’arrive à Sans Souci, PK126, D+7665, où mon ami Patrice m’attend. Toujours pas de blessure ni gène particulière, pas d’envie de dormir. En état de profiter de mon pote et des crêpes du ravito. Même si après 126 kms, je trouve le banc de l’école un peu bas…
Une heure et demi d’avance sur mes prévisions, 449ième place, ça se passe vraiment de manière surprenante pour moi. Les jambes sont lourdes mais ça va. Et la prochaine étape est Chemin Ratineau, rien que de la montée: c’est bon pour moi! Et comme pour me rassurer, Patrice me lance: « je serai aussi à la Possession, à tout de suite »!

Je suis plutôt bien dans la montée: Chemin Ratineau, PK 136, D+8265, arrivée au bout de 35h14 de course en 425ème position! Et juste avant le pointage: une fusée, David Hauss, en tête du trail de Bourbon! Un petit mot échangé, il a l’air fort!!! Les suivants passent assez longtemps derrière, ça sent bon pour David!
La descente est horrible! Par moment, j’utilise plus mes mains que mes pieds! A nouveau je suis énervé, cette fois-ci contre l’organisation pour ce tracé de malade!!! Mais je me marre aussi: Yohann Metay, « le parcours »…


Pointage à la Possession à 11h24, toujours 1h30 d’avance sur les prévisions. 441ème. Ca confirme mes sentiments: je monte bien, je double à mon rythme… et je descends de manière plus chaotique… Et les raideurs que j’ai doublé me dépassent. Pour la perf sportive, dommage que je sois si mauvais en descente…
Patrice est là, rejoint par Sophie, avec des boissons fraiches!!! Sabrina, Boris et Phiphi sont là aussi, fideles au poste. Demi-surprise: ils sont toujours présents, depuis ma première course en 2004. Il y a juste une jeune fille en plus!
Et Patrick Lauret, dit M. Bouba, avec son nouvel appareil photo! Quelle gentillesse et quelle passion!!! On échange quelques mots, une photo… Je suis content d’avoir diffuser l’appel aux dons pour qu’il s’équipe à nouveau et qu’il puisse être présent avec nous, comme toujours…
Par contre, pas d’Isa et Jean-Luc, prévus à ce poste, avec un ravito alimentaire un peu plus conséquent. Nous l’avions pensé à cet endroit car nous sommes au PK143, il reste 20 kms difficiles à faire dans l’inconnu (on n’est jamais préparé à ces distances-là) et les fins de mes grands raids précédents, plus courts de 15 kms, avaient été plus que laborieuses… Du coup, appel à Isa: « Vous en êtes où? Je suis à la Possession.» Je me ferais presque engueulé:  « tu vas trop vite, il n’est pas midi, je suis toujours au boulot!!! »
Ok on change un peu les plans, vu que je me sens pas trop mal et qu’Isa veut absolument venir me voir: ils seront à la Grande Chaloupe avec le repas, je peux encore avancer.
Dernière consigne de Patrice en repartant:  « Tu es bien, tu vas au bout! Mais ne cours plus, reste prudent, tu dois finir pour les filles!»
Je repars en suivant les ordres: montée à mon rythme et descente prudente. J’obéis donc mais je ne suis pas sûr de pouvoir faire mieux de toute façon… Là, je fais vraiment attention à ne pas aller trop vite: c’est le chemin des Anglais, le fameux (Yohann Metay, « le parcours », bis), celui qui casse les jambes des concurrents encore vaillants. Et il fait une chaleur à crever: je fais cette portion entre 11h30 et 13h30. Plein soleil, c’est éprouvant même si je suis habitué.
Il y a quelques avions en tête du trail de Bourbon qui nous doublent! Camille Bruyas première chez les femmes: très impressionnante, ça sent bon la victoire, les garçons vont être contents, elle les entraine en semaine…

Grande chaloupe, PK151: 13h30. Pratiquement 40h de course. J’ai avalé 8700 m de D+, ça pique sévère dans les cuisses. Mais Isa et Jean-Luc sont là, le réchaud prêt, la soupe qui chauffe, les jus, les gâteaux, le saucisson…. Bref repas 5 étoiles! Je prends le temps de savourer, appuyé sur un muret avant le pointage. Pas trop envie de m’assoir, je ne sais pas si j’arriverais à me relever. Et papoter, rigoler… Ils ont déjà été bénévoles sur la course, ils savent faire. Cet arrêt doit durer une petite demi-heure. Mais qu’est-ce qu’il fait du bien! J’en oublierai presque la chaleur et les jolis pavés anglais…
Un petit appel à Sarah: tout va bien, je serai surement en avance pour l’arrivée…
Je repars content: dernier morceau, dur mais on s’en fout. On va au bout. D’ailleurs, je me suis changé de t-shirt. Je mets l’officiel du Grand Raid: c’est obligatoire pour l’arrivée à la Redoute. Et je vais à la Redoute!!!
Je pointe en repartant en 475ième position à 13h56. Ok, de la prudence et pas de relance (je ne sais même pas si j’en suis capable). Mais ce serait pas mal de finir dans le TOP500: on est quand même des sportifs!
Dernière montée, 800 mètres de dénivelé positif. Dur encore, toujours en plein soleil… Sur la dernière partie de la montée, magie de cette course, plein d’applaudissements, plein d’encouragements et des gamins avec des jets d’eau qui, de chez eux, aident les raideurs qui le désirent à combattre la chaleur en les aspergeant. Super agréable, ça fait un bien fou!
Je suis pas trop mal dans cette montée par rapport à mes compagnons de route: Colorado, PK161, D+9532, 16h18, 42h18 de course, 466ème. On y est presque!!!

Mais que de souvenirs de douleur sur la dernière descente!!! Ne pas y penser, avancer.
Une confirmation à Sarah que je serai surement avant 18h et un appel à Johann, mon ami en métropole, pour me rebooster pour la fin.
Ne pas penser à cette descente difficile, ne pas penser à l’arrivée, ne pas penser aux filles, rester concentré sur mes appuis, sur le chemin. Je suis focalisé sur le TOP500. Allez, ça serait vraiment trop fort. Des raiders me doublent, je ne suis décidément pas à l’aise en descente. Et les jambes sont douloureuses. A chaque fois, un mot échangé de félicitations. Mais je relance quand je le peux. Je regarde les dossards qui me doublent ou que je dépasse, je vérifie sur quelle course ils sont, je compte… Je veux ce TOP500, je m’accroche à ça pour finir.

Et puis l’arrivée… Un moment magique. Faustine, Eliette, mes garçons pour entrer dans le stade! Patrice, Sophie, Laetitia, Sarah… Beaucoup d’émotions… Les petits courent, radieux. Gabriel, 8 ans, m’accompagne plus qu’il ne court. Il reste à mes côtés, fait attention à moi. Coach jusqu’au bout…
On passe la ligne tous les 6, médaille, t-shirt… Aurélien est rassuré et « la médaille est belle »… Mais elle ira à Decize, chez Sabine, la soeur de Xavier. Samuel me donne la main.
Que dire. Difficile à décrire. On l’a vécu intensément!

Superbe aventure humaine, que de partages! On en profite hors du temps, on reste un long moment assis dans ce stade pour prolonger un peu. Je salue mes derniers compagnons de route. On parle de l’engouement que la course a suscité chez les amis, à Galargues, à Bouliac, chez les Barbarian’s.
J’ai aussi une pensée pour mes potes en course, je vérifierai à la maison: Jérôme, Zagathe, Cédric, Jean-Bernard, J-B, Franck, Louise, Lambert, Fabrice… et Larry, surtout Larry… Fortunes diverses, ceux qui n’ont pas réussi y reviendront à coup sûr: c’est le Grand Raid!!!

Pour moi, tout a été parfait: connaissance du parcours, soutien, motivation et entrainement m’ont permis d’aller au-delà de mes espérances. 43h34, 4h30 d’avance sur mes prévisions, 481ème…

Un dernier petit mot dans le stade: Eric Lacroix! Je le remercie pour son livre d’entrainement, pour ses conseils qui m’ont permis de caler mon année de préparation. La boucle est bouclée, on peut rentrer savourer…

Récit Emouvant d’Olivier

Au nom de toute la Rédaction : BRAVO pour cette Course au Grand Coeur Olivier !!!

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Trail Session Magazine, Novembre 2017

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Auteur/Autrice

  • ▲ Cédric Masip - 42 ans ▲ 👫 Marié - 1 enfant 👦 👨‍💻 Fondateur & CEO @trail_session_magazine ⚓️ Odessa - Ukraine 🇺🇦 ⏱ 42.195km [RP] 2h46’52 🏃🏻‍♂️ Runner & Cyclist 🚴‍♂️ ⇣ My Strava ⇣ → www.strava.com/athletes/18867396 ✨ Ma Philosophie ✨ "Courir sur le chemin de la vie, le plus loin possible, le plus longtemps possible. Emprunter tous les sentiers, même les impasses, le plus important est de s’y (re)trouver".

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▲ Cédric Masip - 42 ans ▲ 👫 Marié - 1 enfant 👦 👨‍💻 Fondateur & CEO @trail_session_magazine ⚓️ Odessa - Ukraine 🇺🇦 ⏱ 42.195km [RP] 2h46’52 🏃🏻‍♂️ Runner & Cyclist 🚴‍♂️ ⇣ My Strava ⇣ → www.strava.com/athletes/18867396 ✨ Ma Philosophie ✨ "Courir sur le chemin de la vie, le plus loin possible, le plus longtemps possible. Emprunter tous les sentiers, même les impasses, le plus important est de s’y (re)trouver".

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