Du 6 au 14 juillet a eu lieu la 8ème édition du trail des Passerelles du Monteynard, qui est devenu un événement incontournable dans le milieu du trail grâce à son territoire d’exception. Né en 2012 pour célébrer le 50ème anniversaire de la construction du barrage du lac de Monteynard, le trail des Passerelles n’a cessé de se développer au fil des années.
Cette année, 6 200 participants étaient attendus pour les différentes épreuves. Pendant 6 jours, 10 épreuves étaient au programme avec des parcours pour tous. De 16 à 65km pour 650 à 3300 m de dénivelé, avec en plus un kilomètre verticale, une rando, une épreuve solidaire et des mini-mini-trails pour les enfants.
Du court au long, tous les coureurs sont les bienvenus pour venir découvrir les territoires du Triève et de la Matheysine et ses deux célèbres passerelles qui surplombent le Drac et l’Ebron.
J – 1 : TRAIN, DOSSARD ET DERNIERS PRÉPARATIFS
Dès mon arrivée à la gare de Grenoble, je pars en direction de Treffort afin de récupérer mon dossard.
Plusieurs courses ont lieu durant la journée: le Trail de l’Ebron le matin (16 km – 650 m D+) et le Trail de Côte Rouge l’après-midi (25 km – 1 300 m D+).Entre les coureurs du jour et ceux qui viennent chercher leurs dossards pour les courses du lendemain (La Grande Course – 65 km, 3 300 m D+ et le Maratrail – 40 km, 2 100 m D+), Treffort accueille des milliers de traileurs. Une fois la voiture garée sur un parking aménagé pour l’occasion plein à craquer, il faut marcher un peu pour accéder à la base nautique. Sur le chemin, je vois les coureurs du trail de Côte rouge qui viennent de commencer. Les premiers sont très rapides ; les coureurs sont nombreux.
Une fois arrivée à la base nautique, on passe par le village des exposants et on arrive ensuite au retrait des dossards.
C’est très rapide: vérification du certificat médical et de la carte d’identité, et je récupère mon enveloppe avec le précieux sésame – le fameux dossard.
Avant de repartir, on admire la vue sur le lac du Monteynard: un petit aperçu avant le magnifique paysage que va nous offrir la course le lendemain.
A présent, il est temps de préparer les affaires. Vérification du matériel obligatoire: une réserve d’eau de 1,5L + une couverture de survie + un couvre chef + un coupe vent + 1 téléphone portable + Lampe frontale + sifflet + réserve alimentaire.
C’est bon, j’ai bien tout 🙂
23h… Il est temps d’aller se coucher, le réveil va être difficile.
JOUR J : DÉPART POUR LE 65KM
Réveil à 2h45 ! C’est dur ! Préparation rapide et petit déjeuner dans la voiture pour gagner du temps.
Arrivée à La Mure un peu avant 5h, c’est encore très calme, il n’y a pas beaucoup de monde.
Il fait 8 degrés seulement, je suis frigorifiée. En attendant, on va se réchauffer dans le café qui est juste à côté du départ, place de la mairie. Le café se rempli très vite de coureurs qui finissent de se préparer et qui attendent au chaud.
Je décide au final de partir avec ma veste. Je ne pensais pas la prendre mais j’ai trop froid pour commencer en tee-shirt.
Vers 5h15, il est temps de commencer à rentrer dans le sas de départ.
Le monde arrive progressivement, ça se remplit vite.
Un spectacle laser a lieu sur la façade de la mairie avant le départ.
Il est 5h30 passé, le décompte commence: 10 – 9 – 8 – 7 – 6 – 5 – 4 – 3 – 2 – 1 et GO !!!
C’est parti pour 65km et 3 300 m D+.
On fait un petit tour de la place avant de s’élancer sur les pentes du Sénépi. Le jour se lève. Les frontales ne sont pas vraiment utiles. On se réchauffe très vite. Je n’aurai gardé ma veste que 2km à peine.
Nous passons ensuite à la station de ski des Signaraux où se trouve le premier ravitaillement (9ème km). Je prends rapidement une tranche de pain d’épice et continue sur ma lancée.
Ensuite, nous nous élançons en direction de la Pierre Percée qui se trouve au 15ème km. Nous redescendons sur La Mine Image, musée souterrain de la Mine.
Nous avons la chance de courir 200m dans des galeries minières. Nous sommes au 21ème km, où nous trouvons le 2ème ravitaillement. Je m’arrête très rapidement pour boire un peu puis je continue mon chemin en mangeant une barre que j’ai sur moi.
Il est temps à présent de monter sur les flancs du Connnex ou nous découvrons le belvédère de Monteynard. Les bénévoles du 3ème ravitaillement nous attendent. Nous sommes à présent au km 28. Nous suivons ensuite la voie de chemin de fer historique du petit train de la Mure.
Nous arrivons dans la forêt, et je croise le chemin d’un coureur qui est a l’arrêt et qui a l’air d’avoir mal. Je lui demande si tout va bien, il me dit que c’est sa cheville, mais qu’il va continuer et voir ce qu’il en est.
On arrive ensuite sur un petit cours d’eau qu’il faut traverser. Je prends un mauvais appui sur une pierre et …. je tombe… rien de grave, je me relève rapidement. Un bénévole de l’autre côté de la rivière me demande si tout va bien. Je lui fais signe que oui et je continue.Nous atteignons la 4ème ravitaillement, au 33ème km (les Côtes).
Je fais le plein d’abricots secs pour me donner de l’énergie pour la suite car les choses sérieuses commencent : c’est parti pour 1200m de montée pour atteindre l’Alpage du Sénépi.C’est assez raide par moment. Je marche en essayant de garder une bonne allure. Il y a un petit passage de plat où je décide de courir avant la prochaine montée. J’aurais mieux fait de continuer de marcher. Je m’accroche les pieds et je tombe en avant. Plus de peur que de mal, je me relève de suite. Un coureur derrière moi arrive à toute allure pour voir si tout va bien.
Les montées s’enchaînent. Les cuisses commencent à chauffer. Après plusieurs kilomètres de montée (qui paraissent en réalité très long!), nous arrivons enfin au sommet et nous pouvons profiter du spectacle : nous avons une vue magnifique sur le Vercors et les Écrins. Un panorama à 360 degrés ! Ça valait bien quelques efforts.
Place à la descente que j’appréhende. Je ne vais pas vite, quelques personnes me doublent (finalement je ne sais pas si je ne préfère pas les montées ????).
A la fin de la descente, un ravitaillement bien mérité nous attend. Nous sommes au km 43, à l’Alpage du Sénépi. Nous rejoignons les coureurs du Maratrail. Il y a donc du monde au ravitaillement. Je prends des Tucs et repars en les mangeant sur le chemin.
Nous descendons sur Mayres-Savel. Nous sommes à présent au km 50, nous avons fait bien plus de la moitié du parcours. Au ravitaillement, j’attrape encore quelques Tucs puis repars dans ma course. Enfin, nous arrivons sur les mythiques passerelles himalayennes pour passer de la Matheysine au Trièves.
Nous traversons tout d’abord la passerelle du Drac, puis la passerelle de l’Ebron, Nous ne pouvons pas courir sur les passerelles donc nous avons le temps de profiter de la splendide vue sur le lac. C’est impressionnant et…vertigineux (80m au-dessus du vide) !
Après avoir admiré le magnifique paysage qui s’offrait à nous avec notamment l’eau turquoise du lac du Monteynard, nous arrivons au dernier ravitaillement, qui se trouve juste après la passerelle de l’Ebron, au km 56. Il ne reste plus que 8km, c’est presque la fin !
Mais avant de pouvoir franchir l’arrivée, il reste encore du chemin à faire sur les flancs de Côte Rouge. Seulement quelques kilomètres nous séparent de la ligne d’arrivée, mais ces derniers vont s’avérer difficiles avec encore un peu de dénivelé.
Il commence à faire chaud, surtout dans les montées qui paraissent interminables en cette fin de course. Puis, la descente…presque arrivée ! C’était sans compter sur ma 3ème chute. Je continue en allant doucement, je n’ai pas envie de tomber une 4ème fois si près de l’arrivée.
Puis c’est la descente finale sur la place de Treffort. Le monde est présent, les applaudissements se font entendre, la ligne d’arrivée est là !!!
Après 8h et 26 minutes, je franchis la ligne d’arrivée ????????
Sur les sentiers du Trièves et de la Matheysine, entre alpage du Sénépi, lac turquoise, passerelles himalayennes, le trail des Passerelles du Monteynard offre des points de vue absolument magnifiques et un cadre exceptionnel !
Un parcours et des paysages sublimes entre lacs et montagnes. Sans oublier l’ambiance géniale avec des bénévoles très nombreux et chaleureux, des ravitaillements revigorants, et des supporters très encourageants tout au long du parcours. Un trail que je conseille fortement !
Podiums
???? Pour le Maratrail ???? :
1er homme : Sébastien DOS SANTOS en 3h38m21s
1ère femme : Mélanie EGALON en 4h04m37s
Podium des 3 premières femmes – Maratrail
Podium des 3 premiers hommes – Maratrail
???? Pour la Grande Course ????
– En SOLO
1er homme : Sébastien GOUDARD en 6h04m19s
1ère femme : Marion ROUSSELON en 8h00m04s
Podium des 3 premières femmes – La Grande Course Solo
Podium des 3 premiers hommes – La Grande Course Solo
– En RELAIS
1er relais homme : Team Follo / Collage de gommettes en 6h15m34s
1er relais femme : Les Gazelles Lyonnaises en 9h12m58s
1er relais mixte : #YAPLUKA en 6h07m50s
Et pour tous les autres Finishers: une belle médaille à l’arrivée !
Récit de course par Oriane Dujardin
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Tests réalisés en partenariat avec Crosscall
©Trail Session Magazine, Juillet 2019
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