En préparation mentale, il convient de prendre conscience d’un aspect fondamental de la performance. L’ENGAGEMENT !! La notion d’engagement sera travaillée avec le préparateur mental ou en solitaire de manière à toujours bien définir sur une échelle de valeur individuelle quel est le niveau d’engagement dans les diverses composantes.
- L’engagement dans ma discipline
Quels sont les moyens temporels que je m’accorde, sont ils en concordance avec la discipline ? Sont ils en concordance avec mon niveau d’aspiration ? Sont ils adaptés à mon niveau physique ? Sont ils en concordance avec ma vie sociale familiale et professionnelle ? Toutes ces questions permettent de définir si je me suis vraiment engagé dans une démarche compétitive élevée. Dans le cas contraire cela me permettra d’adapter mon comportement et de régir mes ressources mentales selon un processus plus relâché. La discipline du Trail impose un engagement fort car les courses même d’un format réduit demandent des capacités importantes. Il ne faut pas confondre le trop plein d’engagement avec la qualité d’engagement, un athlète compétent est un athlète qui évolue dans un environnement cohérent. Parfois je rencontre des individus qui s’engagent tellement qu’ils s’isolent et s’aigrissent alors que cette discipline est un épanouissement si elle est bien pratiquée. Il faut donc conserver une vie sociale une vie familiale et une vie professionnelle constante pour bien évoluer vers la performance en Trail. Cette discipline faisant appelle à des ressources mentales importantes que l’on trouvera aussi dans les autres composantes de son existence. Si l’athlète ne cherche la performance que dans son physique ou dans ses croyances en ses capacités propre il risque de se perdre dans les limbes d’un désert de solitude.
- L’engagement dans chacun des entraînements
Chaque entrainement devra être abordé selon le protocole suivant :
- A) Que suis je venu chercher dans cet entrainement ? Est il spécifique à ma discipline ? (Ce qui induit de connaître toutes les spécificités de sa discipline.)
- B) Me suis je amusé pendant cet entrainement ? (Se qui induit que l’aspect ludique est un fondement de l’engagement dans la discipline)
- C) Est ce que je l’ai bien réalisé ? (Ce qui induit de bien fixer les objectifs à atteindre dans l’entraînement)
- D) Qu’à t il développé comme qualité propre à ma discipline ? (Ce qui induit de bien connaître ses qualités et ses points à améliorer)
- E) Suis je satisfait de ce que j’ai produit sincèrement ? (Ne pas confondre durée d’entrainement et qualité de la production pendant la durée de l’entrainement)
Pour beaucoup de Traileurs le volume horaire est la seule donnée fondamentale permettant d’atteindre la performance. Ce qui est totalement faux et provoque au bout de 3 ou 4 ans un « burn out » physique mais surtout psychologique préjudiciable. C’est pourquoi il est nécessaire de bien connaître sa discipline et ses contraintes afin de se préparer avec engagement dans chacun des entraînements.
- L’engagement dans les phases de récupération
La récupération doit être abordée comme une journée d’entrainement, il convient de savoir exactement quel comportement avoir pendant une journée de vraie récupération. Certain font 6 jours d’entraînements ajoutés à la vie professionnelle, la vie familiale, et la vie sociale et le jour de récupération sera celui consacré à la tonte de la pelouse, le ravalement de la façade, le déménagement du copain… ?? Agir de cette manière ne permettra pas de récupérer convenablement et cela induira une baisse de l’engagement dans les séances suivantes. Il convient de bien mentaliser la récupération comme le passage à la station service, le moment ou l’on révise la machine, ou l’on fait les niveaux. Beaucoup d’entre nous n’aiment pas la récupération parce qu’ils ont tendance à penser que c’est un temps perdu sur l’entrainement et l’augmentation de la performance. Alors qu’au contraire c’est là que se construiront le corps et l’esprit qui seront capables de repousser ses limites. Sinon le cerveau mettra des sécurité et nous imposera inconsciemment l’arrêt pour un temps plus long et non consenti.
- L’engagement dans la compétition
La compétition demande un engagement maximum quelque soit le niveau d’objectif fixé. C’est un moment particulier et exceptionnel qui doit être vécu au plus prêt de ce qui caractérisera les capacités physique, psychologique, et physiologique du moment afin de pouvoir évaluer qu’elle à été la réelle performance produite. Chaque compétition doit être abordée sérieusement et au mieux de ses capacités c’est pour cela qu’il convient d’intellectualiser au maximum son approche.
Est ce une compétition à vocation de définition de compétences ? (Exemple : ma capacité à courir dans toutes les montées, ma capacité à courir les 20 premiers kilomètres, ma capacité à aller au bout de 100 kilomètres….)
Est ce une compétition à vocation de performance ? (Exemple : Terminer dans les 20 premiers, monter sur le podium, améliorer mon propre record ….)
- L’engagement dans l’analyse de ce que je fais
L’engagement dans l’analyse est un moment important car il permet d’être en retrait de son action pour en observer ses comportements. Celui ci à l’instar des autres devra être total et surtout d’une objectivité imparable. Comment me suis je préparé ? Ais je adopté le bon comportement en course ou à l’entrainement ? Avais je les moyens de mes ambitions ? Est ce que je les ais utilisés à bon escient ? Qu’est ce que je peux reproduire qui à bien fonctionné ? Qu’est ce que je dois améliorer ? Qu’est ce que je ne dois plus faire ? …. Toutes ces questions ces questions participent à la mentalisation de sa discipline et la conscientisation de son action intrinsèque. Accepter de se les poser est une étape importante, mais y répondre de manière objective est un pas vers l’amélioration de ses performances.
Dominique Simoncini, coach mental et préparateur physique, pour Trail Session.
Site Web : http://www.dominiquesimoncini.com/