PicAriège 2022 : une Histoire de montagnards !
La PicAriège, une aventure à laquelle TRAIL SESSION MAGAZINE a participé le 19 août dernier. Plus qu’une simple course, une aventure personnelle dont la page n’est que temporairement fermée.
Nous avons l’habitude de vous emmener dans des endroits somptueux au travers de nos voyages presse, et cette course en est une nouvelle fois la preuve.
L’Ariège est une région aussi belle que riche dans la variété de ses paysages. Un terrain propice pour la course de montagne ! Après avoir fait la course, je ne peux que vous confirmez toutes les splendeurs de cette région.
Laissez-moi maintenant vous raconter cette belle aventure ! Il n’est pas toujours nécessaire d’aller très loin pour trouver le bonheur !
Un bonheur qui se décrit difficilement, tant rien ne se sera passé comme je l’avais imaginé ! Mais finalement l’essentiel aura été ailleurs.
Le Challenge du Montcalm : une histoire de passionné(e)s
Fiers de leur territoire, de leur patrimoine et de leurs sentiers, l’équipe du Montcalm organise depuis maintenant des années une épreuve qui leur ressemble et qu’ils auraient aimé courir eux mêmes.
Un voyage unique pour une course unique. Une course organisée d’une main de maître par une équipe de passionné(e)s ! Des bénévoles qui ne regardent pas la fatigue, mais qui regardent le bonheur d’être utiles au bien être des coureurs !
Quand Nahuel Passerat (que tout le monde connait, un petit gars du coin au palmarès aussi costaud que mon assiette de charcuterie en récupération d’un Ultra-Trail) a eu l’idée de créer la PICaPICA et la PicAriège, il voulait simplement créer une course de montagnard, une aventure humaine.
Une course où le moindre km devait se mériter ! En reliant tout simplement les portions servant à son entraînement !
Bon sur le papier ça fait peur mais je peux vous dire qu’en vrai… ça fait vraiment peur !
J’ai eu la chance de courir pas mal de courses dans ma vie, mais alors ressentir ce que j’ai ressenti pendant ces 30km de course (course écourtée on va dire), je ne l’avais plus vécu depuis ma TDS en 2019.
C’est bizarre, car la tristesse m’aura envahi avant et juste après avoir stoppé mais après coup, je ne ressens que du bonheur ! Un bonheur de vouloir revenir sur les sentiers en 2023 pour aller au bout de cette histoire !
De la même façon que j’avais eu l’envie de revenir sur la TDS en 2019 après avoir stoppé en 2017.
Une course comme ça se mérite. On n’y arrive pas la fleur au fusil en se disant que ça va passer avec l’expérience des courses passées !
Hélas non, il faut rester humble, il faut mériter cette course, la vivre de l’intérieur comme une aventure qui se vit en y étant préparé.
Pas comme une course, pas comme un trail, mais comme un dépassement de soi et surtout des heures de gainage pour les cuisses et les jambes.
Une torture pour les jambes mais un travail pour le mental. Sur une course comme ça, la place n’est pas à l’approximation. Ce n’est pas vraiment une balade du dimanche.
Un rêve oui, mais qui se savoure et surtout qui après coup prend tout son sens et sa place !
L’Ariège est une région regorgeant de défis et la PicAriège en est le parfait exemple !
Je suis arrivé sûr de moi, je suis reparti fier de moi. Peut-être pas sur le coup, mais quelques heures après car je ne voulais qu’une chose, y revenir en 2023 !
La diagonale des fous va surement attendre 1 an de plus, le temps que j’aille au bout de ce défi !
PicAriège : une course vécue de l’intérieur comme un défi XXL
Comme toute histoire, il faut un début
Après une soirée tranquille et un dodo vers 23h30 (donc un peu tard), le lever à 5h00 pique un peu mais me voilà partant direction le départ de la course.
Une super bonne ambiance pour aller s’amuser. Pour moi, la forme est là car pas couru de la semaine. Je pars assez léger niveau vêtement, car une bonne température et surtout de la chaleur sont prévues sur le parcours (enfin pas partout !).
On se dirige donc en partant de Auzat vers une belle monotrace sur le « sympathique » sentier menant au Pique d’Endron.
Les paysages sont juste « whouaaahhh ». La température propice à profiter tranquillement des différents panoramas offerts par le parcours.
Bon accessoirement cette balade (facile selon certains coureurs du coin…) fait quand même 9km pour environ 1700D+. Ratio plutôt intéressant non ?
Une PicAriège aussi riche en émotion que belle en paysage
Sur les neuf premiers km la forme est bien là, à peu près 4km/h de moyenne donc vraiment content de moi et de ma gestion. Je pense que le repos de la semaine n’y est pas étranger.
Du bonheur et encore une fois un si beau parcours avec du single, du sentier, du beau panorama, de l’ambiance sur les arrêts… Bref que demander de plus pour être bien ?
Me concernant je suis large sur mon estimatif à Izourt (j’y retrouve ma titine qui me fait mon ravitaillement) avec toujours un assez bon rythme et surtout des paysages magiques.
Les bénévoles sont aussi sympas que motivés pour nous aider. Toujours une parole sympa, toujours la motivation malgré l’attente.
Ensuite direction le Pic de Malcaras. La montée commence à se compliquer et les cuisses chauffent dangereusement ! La monotrace qui longe la rivière est juste magique !
Et c’est là que ça commence à se compliquer. J’ai la « malchance » de tomber sur des coureurs qui connaissent par cœur le coin et qui me disent que le plus simple était jusqu’à maintenant et que là… bah ça devient du « hors norme ».
Le genre de balade ou on commence à y mettre les mains. De sentiers où le moindre faux pas peut se révéler dangereux. Le genre de montée interminable où l’on finit complètement minable en haut.
Le genre de défi qui fait passer la plupart des courses du côté des Alpes pour une balade entres amoureux un dimanche matin, la fleur au coin de la bouche.
Boucherie de technicité pour certains, aventure pour les autres, défi pour la plupart. Mais pour la globalité des coureurs, un rêve éveillé !
Une fin malheureuse pour un ressenti merveilleux
Évidemment, comme je le disais en préambule, la fin n’aura pas été heureuse. Pas d’excuses, pas de faux semblant. On n’arrive pas comme ça, juste avec l’expérience des courses passées.
Alors évidemment on pourrait inventer milles excuses, on pourrait se cacher derrière beaucoup de soucis. Mais la vérité est là, c’est un défi ! Pas une course à la performance, non un défi ! Le genre de défi qui nous rend plus grand et qui nous porte très haut !
Si les larmes ont dominé mon arrêt au 30ème km sur la terrible montée menant au Montcalm, c’est maintenant une envie monstrueuse de remonter sur ce beau cheval Ariégeois qui domine mes pensées !
Mon avis au sujet de cette PicAriège 2022
Tout à chacun est libre de se faire son avis sur son ressenti d’après course. Certains aiment la montagne, d’autres les forêts et encore d’autres le bitume.
Malgré tout, je pense que personne ne peut être insensible à un parcours aussi hard que la PicAriège. L’équipe du Challenge du Montcalm a réussi ce tour de force d’offrir une course magique qui apporte une émotion difficilement explicable.
Autant de parcours que d’occasion de rêver ! Pour l’avoir vécu de l’intérieur, je crois pouvoir certifier que participer à un tel évènement, c’est surtout se voir offrir l’unique occasion de découvrir une région riche par sa variété de paysages.
Pour ma part une course « coup de cœur » ou vraiment les mots et les adjectifs ne peuvent être à la hauteur des moments vécus et transpirés.
N’hésitez pas à aller vous balader sur la page internet du Challenge du Montcalm pour tenter l’aventure l’année prochaine :
https://www.marathon-montcalm.com/fr
Et bien sûr, allez un peu voir la page des résultats pour cette édition 2022 :
https://montcalm.livetrail.run/
A nouveau un grand merci à Nahuel et son équipe pour cette belle parenthèse enchantée ! Rendez-vous en 2023 !
Purée, c’est exactement ce qui m’est arrivé, sauf la fin sur entorse grave dans la descente à Soulcelm. Quelle belle aventure, quelle région superbe, quel plaisir ! Une organisation au top et des bénévoles remarquables.
Bien sûr des larmes à la fin…car voilà aussi la Diagonale qui s’envole…
Alors là courage :-/
Pas cool que cela entraîne une non participation au GRR !!!
Remettez-vous vite et bien !
La Rédac