Avec cette nouvelle saison de trail, il était difficile de passer à côté du nouveau sac de Raidlight. C’était d’autant plus difficile pour moi que j’aime bien la marque pour ses innovations régulières et le côté très pratique de ses produits (en particulier sur les sacs avec la gamme Olmo).
J’ai eu la chance d’enfiler un sac descendu de sa Chartreuse natale pour l’occasion, et voici le rapport détaillé.
Visuel
La première impression sur le sac concerne évidemment le visuel… et la matière. En le sortant de son emballage on a un peu l’impression d’être face à un OVNI. Le design épuré et les couleurs « camouflage d’hiver » (blanc et gris) font leur petit effet. La matière du sac est très légère, agréable au touché et (à part sur le dessus où c’est de la toile) totalement élastique. On va juste dire que le prix remporté n’est pas un hasard : le travail a été très soigné.
On continue le tour du propriétaire par l’avant : les bretelles sont larges. Il y a deux grandes poches pour les flasques et deux petites poches latérales pour mettre des gels et des barres. Le tout se referme par deux sangles de poitrine élastiques. A noter qu’il y a un réglage à boucle micrométrique sur le côté.
La poche arrière est relativement spacieuse et s’évase sur le bas pour plus de volume (vers les bretelles). Il y a un velcro en haut pour accrocher une éventuelle poche à eau et une poche de rangement plus étroite (dans la doublure) pour des objets plus petits (ou qui doivent rester accessibles tels que le portefeuille, le téléphone ou les jambes de rechanges).
Coté poids, le sac est vendu comme ultra léger et vient donc se frotter à la concurrence sévère des sacs de moins de 200g. Avec 162g très exactement sur la balance (taille S/M) pour 160g annoncés, pas de problème de ce côté- ci.
Bon là vous vous dites « Il est gentil le Nico, mais pour le moment il nous ressort la plaquette Raidlight ! »
Passons donc au test. J’ai profité de 10 jours à la montagne pour maltraiter la bête, puis comme elle bougeait encore j’ai continué un peu en rentrant.
Commençons par une demi-déception : le sac n’étant pas livré avec les flasques, je n’ai donc pas pu le tester avec les flasques Raidlight. Déception, oui et non, car du coup j’ai testé la compatibilité du sac avec à peu près tout ce qui peut contenir à boire.
Capacité / Portage
Je suis donc parti pour ma première sortie avec une flasque de 500mL d’un côté et un bidon de 600ml de l’autre. Puis j’ai rempli les poches latérales de barres de céréales d’un côté et de compotes de l’autre.
Derrière j’ai mis mon portable et mon portefeuille dans la poche de rangement. Puis j’ai rajouté dans la grande poche : une couverture de survie, des gros gants d’hiver, mes yaktrax. Mauvais temps oblige, j’ai également emporté un tee-shirt manches longues et une membrane gore tex (la version alpinisme, pas la version ultra légère de trail). J’ai encore rajouté une banane et quelques gâteaux. Et comme il n’a finalement pas fait si mauvais que ça, j’ai fini par y rentrer ma polaire (sans manche) en cours de route. Cette fois le sac était plein. Si je n’ai pas tenté d’y rentrer le matériel obligatoire UTMB, je n’ai aucun doute de pouvoir le faire.
Seul bémol : aimant avoir à manger à portée de main j’ai trouvé la taille des poches latérales un peu petite (mais comme elles sont élastiques j’ai quand même réussi à y rajouter mes gants en soie au cours de la sortie).
Confort
Du côté avant c’est une grosse surprise. Malgré le peu de rembourrage le bidon n’appuie pas trop sur les côtes (beaucoup moins qu’avec d’autres sac de poids équivalent). De plus le tissu élastique comprime bien la flasque au fur et à mesure qu’elle se vide (si bien que le « press and drink » marche même avec une flasque « normale » !).
D’une manière plus générale le tissu très élastique permet de tout bien maintenir en place à l’avant comme à l’arrière. Les élastiques sur le côté (à l’extérieur) permettent de « caler » les objets quand le sas est très rempli. L’ajustement sur le dos est immédiat et le sac ne bouge pas du tout. Les sangles pectorales élastiques permettent un bon serrage sans que l’on se sente compresser.
Si besoin le réglage micrométrique des bretelles fonctionne bien une fois que l’on a pris le coup de main – et le serrage ne nuit pas au confort avec des plis ou autres point de pressions.
Coté aération et malgré les nombreux trous, les bretelles très larges font que le sac tient quand même un peu chaud (mais j’ai pris l’habitude de courir avec un sac minimaliste en mesh…).
A noter qu’un couplage dépareillé flasque/bidon n’est par pas optimal : la flasque réduisant de taille au fur et à mesure qu’elle se vide, un déséquilibre se crée avec le bidon (qui continue a occuper le même espace). Autre point la flasque étant… flasque (haha qu’est ce qu’on rigole) elle n’est pas évidente à rentrer dans la poche qui est élastique (mieux vaut le faire quand elle est bien pleine).
Au final on peut dire que c’est de très loin de le sac le plus confortable et occasionnant le moins de frottement que j’ai eu l’occasion de tester.
Customisation et autres points
Si je n’ai pas testé les flasques Raidlight, le sac est compatible avec toute sorte d’autres flasques, avec des bouteilles et des bidons. En particulier les bidons 750ml Raidlight sont utilisables (on perd un peu de confort comparativement à des flasques et il faut ajuster la taille des pipettes – comme d’habitude).
Les élastiques sur le côté permettent d’ajouter des pochettes supplémentaires (une poubelle par exemple). Je n’ai pas testé le portage de bâtons (je ne suis pas sûr que ces élastiques soient fait pour), mais il me semble facile de rajouter deux sangles pour adapter le sac.
J’ai aussi pris le sac pour une randonnée VTT avec l’option poche à eau : là non plus rien à redire. J’avais également rempli les poches avant (les portes bidon) et tout était toujours à sa place à l’arrivée. J’en ai profité pour le passer à la machine (100km sans garde boue s’il vous plait) et je peux vous confirmer que le sac est ressorti aussi blanc que quand je l’ai déballé.
Au final j’aurai couru et pédalé avec ce sac, au soleil et sous la pluie, au chaud et dans le froid, et… je vais l’adopter pour ma prochaine course !
Avec ce modèle, plus léger que le Olmo 5L mais avec plus de contenance, Raidlight se repositionne dans la gamme des sacs ultra light. Mais attention, on est loin d’un produit minimaliste : la qualité des matériaux et le confort sont au top, le volume proposé le rend compatible avec les Ultra. Il s’agit d’ailleurs probablement du ou d’un des meilleurs rapports poids/volume actuel du marché. Bref Raidlight avance et ça se voit ! Le tout en Made in France, s’il vous plait !
Mon principal reproche sera sur les flasques : deux flasques de 600ml ne permettent pas d’atteindre les 1.5L généralement nécessaires à un Ultra (si si un règlement ça se respecte!).
Et reste son prix d’achat, 130€, qui peut rebuter du monde.
Ses « plus » :
- Qualité (matériaux et finitions)
- Look
- Confort
- Volume
- Poids
Ses « moins » :
- Prix
- Deux flasques de 600mL ne font pas 1.5L !
- Un peu moins de portage à l’avant que sur le Olmo
Texte : Nicolas Mejri
Bonjour Nicolas,
Il serait bien de faire le test du responsiv 8L avec les Easypak 600ml de chaque côté du sac pour savoir si les pipettes des easypak ne ballottent pas de gauche à droite tout en courant. Cette remarque pourquoi : car j’ai essayé ces dernières flasques modèle 2016 avec un sac grivel 5L et le gros souci était ce ballottement (effet d’essuie glace). Autre question : lorsque le volume de la flasque diminue, j’ai rencontré le problème suivant « le floc floc » occasionnant une gêne auditive en courant.
J’ai l’intention d’acheter un nouveau sac et celui-ci m’intéresse fortement mais j’ai vu des avis qui préconisent l’ajout de 2 bandes élastiques cousues sur la partie supérieure des bretelles afin d’annuler complètement cet effet d’essuie glace des pipettes.
As-tu des renseignements sur mes questions ?
Cordialement Bruno.
Sur le nouveau Responsiv 8 Litres, les bandes élastiques sont désormais présentes sur chaque bretelle. Très bonne réactivité de la part de Raidlight face aux remarques des coureurs.
– Par contre pourquoi ne pas faire de même sur le 15 Litres pour ceux qui doivent utiliser des Easyflasques ?
– Des poches zippée sur le côté seraient plus appropriées pour la recherche d’éléments dans celle-ci plutôt qu’une simple petite ouverture