Résultats Marathon de Valence 2023 – The place to be !
Marathon de Valence 2023 ! C’est le week end dernier qu’avait lieu cet événement devenu incontournable dans le paysage mondial du marathon. Et une fois de plus, toutes les conditions étaient réunies pour que les chronos s’envolent.
Soleil, parcours roulant, densité… Valence n’a pas failli à sa réputation, un des meilleurs endroits au monde pour performer sur la distance reine.
33’000 coureurs ont pris le départ dimanche matin, pour 26’251 finishers, nouveau record pour l’épreuve espagnole. L’élite mondiale était présente, et les performances stratosphériques sont tombées par dizaine, notamment chez nos français.
Résultats Marathon de Valence 2023
Tous les résultats de la course sont disponibles sur ce lien. Du coté de la tête de course, Sisay Lemma s’impose chez les hommes en 2h01’48.
La quatrième meilleure performance de l’histoire, tout simplement !
Chez les femmes, c’est Worknesh Degefa qui coupe la ligne en première position en 2h15’51.
On peut noter également la quatrième place de la légende Kenenisa Bekele, en 2h04’19, soit la meilleure performance de l’histoire pour un homme de plus de 40 ans.
Pas mal pour un coureur que certains pensaient sur le déclin…
Joshua Cheptegei, le recordman du 5000 et 10’000m, prenait part à son premier marathon. Il termine à une décevante trente septième place en 2h08’58.
Un apprentissage difficile pour l’ougandais, qui a fini son épreuve en grande difficulté. Il reviendra bien plus fort dans le futur, sans aucun doute !
Résultats Marathon de Valence 2023 – Nos français ont brillé !
Le drapeau tricolore était omniprésent ce week end du coté de Valence. 3000 français étaient ainsi attendus sur la ligne de départ, et parmi eux nos meilleurs athlètes. Et ils n’ont pas déçu !
Chez les hommes, 5 athlètes ont réalisé les minima pour les JO ! Une performance incroyable, signe d’un athlétisme français qui ne se porte pas aussi mal qu’on voudrait nous le faire croire. On retrouve ainsi dans l’ordre :
- Medhi Frere (2h05’43)
- Nicolas Navarro (2h05’53)
- Félix Bour (2h06’46)
- Morhad Amdouni (2h06’55)
- Benjamin Choquert (2h07’42)
Chez les femmes, le record de France a tremblé mais n’est pas tombé. Et au final, quatre athlètes réussissent les minimas :
- Mekdes Woldu (2h24’44)
- Mélody Julien (2h25’01)
- Manon Trapp (2h25’48)
- Fadouwa Ledhem (2h25’50)
Nos rédacteurs en immersion sur ce marathon de Valence 2023
Corentin et Julien, deux rédacteurs Trail Session, étaient présents à Valence pour participer à la grande fête. Voici leur bref retour sur l’événement :
Corentin – son premier marathon
Je viens de rentrer dans le monde du marathon grâce à ce week end valencian. Quelle découverte ! Cette course n’a pas failli à sa réputation, avec une densité incroyable. Je n’ai jamais été seul pendant ma course, on est constamment tiré par la masse de coureurs qui avance. Le départ est même un peu difficile, tellement il y a de monde. Il faut être attentif constamment à son placement. Le parcours est ultra plat, des grandes avenues très larges et des lignes droites, c’est parfait pour maintenir l’allure.
Enfin, l’ambiance au bord des routes est génial, c’est noir de monde du début à la fin, et on avance au son des « VAMOS » espagnols ! On rajoute à cela une température très douce qui permet de courir début Décembre dans les meilleurs conditions, et le résultat final est une course incroyable qui attire chaque année de plus en plus de coureurs du monde entier. Mes partenaires de course, marathoniens chevronnés, étaient unanimes : Valence est probablement le meilleure marathon en Europe pour décrocher un gros chrono !
J’ai couru mon marathon avec les Saucony Endorphin Pro aux pieds, je vous les présentais ICI. J’ai longtemps hésité avec les Endorphin Elite… mais la sagesse a pris le dessus, j’ai préféré misé sur le confort plutôt que le dynamisme ahurissant des Elite. Bien m’en a pris, je ne pense pas que j’aurai supporté les Elite aux pieds pendant 42km. Rien que sur semi marathon pendant ma prépa, elles m’ont donné des douleurs aux tendons d’achille pendant plusieurs jours… Je confirme donc ce que je ressentais lors de mon test des Endorphin Elite, ces chaussures sont incroyables, mais se destinent à de la courte distance (10 et semi). Pour du marathon, privilégiez plus de confort !
Julien – son 10ème marathon
Par où commencer ?
Dimanche matin, après un échauffement de 2.5 km entre mon Airbnb et le site de départ, je dépose mon sac aux consignes et me dirige sereinement vers le sas de départ avec Tanguy. Malheureusement, je n’ai pas de chrono référence récent pour être dans le SAS de devant qui est dans mes allures visées (2h38-02h49).
Je me retrouve donc dans le SAS rose (02h49-02h59). Je me faufile pour être donc tout devant afin de partir à mon allure sans être gêné.
Comme l’an passé, je retrouve par surprise mon ami Sami avec lequel nous nous plaçons en première ligne. Jusque-là c’est un super moment d’attente et de frissons comme toujours avant un départ marathon.
Le départ officiel des pros et des SAS de devant a lieu à 8h15.
À 8h24 nous sommes à notre tour sur la ligne de départ… un bénévole nous annonce 1 min avant le départ… D’un seul coup, un coup de feu retentit pour lancer le départ, nous partons donc déterminés… Mais 20 mètres plus loin, une incompréhension totale. Tout le monde s’arrête, se regarde, on nous dit STOP, de faire demi-tour…
Je ne comprends pas, je coupe la montre, je me dépêche de relancer, j’attends le GPS… Autant vous dire que je suis très énervé et déstabilisé.
Finalement, je vois les coureurs de l’autre côté du pont qui ne se sont pas arrêtés donc nous repartons tous… Furax, je tente de rattraper le temps perdu sur ce 1er km pour ensuite me caler sur mes allures à savoir 3.45/km soit 16 km/h.
0 à 10 km : N’étant pas dans le SAS adéquat, je me retrouve seul isolé pour courir, ce qui est une première pour moi dans un grand marathon. Il va falloir gérer cela.
Je me mets dans ma bulle, tout se passe bien, même si le GPS fait un peu des siennes et que j’ai du mal à bien me caler sur mes allures. Je passe le 10 km en 37 min environ comme prévu sur mon pense-bête.
10 à 20 km : je poursuis ma route solo en rattrapant pas mal d’athlètes handisport. Je passe le semi-marathon comme prévu en 01h18min26s.
Je suis toujours dans mes allures pour le sub2h40.
20 à 30 km : Je commence enfin à reprendre les coureurs du SAS bleu de devant et être moins seul, ce qui fait du bien au moral. Néanmoins, je cale un peu, je sens une baisse de régime légère qui ne se fait pas trop ressentir sur mes allures.
Je compense ce moment de moins bien par une prise de gel et de pastilles d’électrolytes que j’ajoute dans la bouteille d’eau du ravitaillement.
Malgré cela, je passe 1 min au-dessus de mon temps prévu au 30ème… J’ai de la marge tout de même vu que j’ai pris pour temps final 02h38min45s.
30 à 38 km : les kilomètres sont de plus en plus compliqués. je perds du temps petit à petit sur chaque kilomètre mais je m’accroche à mon objectif pensant que tout est possible jusqu’à la ligne.
39 à 41 km 195 : (42.700) les aléas des GPS et des écarts au marathon, j’ai 500 m de plus ce qui a joué dans le chrono final…
Sur ces 3 derniers kilomètres, j’arrive à relancer et retrouver mes allures du départ, je lutte contre moi-même pour tenter d’arracher mon chrono ou limiter la casse…
J’avoue être dans l’incertitude avec toutes ces péripéties… sait-on jamais ?!
J’arrive sur le magnifique tapis bleu turquoise situé sur une estrade sur l’eau de la cité des arts et des sciences, il me reste 400 m. J’aperçois l’arche d’arrivée, par chance cette année je suis assez isolé sur le tapis.
Je décide de profiter de ce moment tant attendu comme si j’avais le RP en poche. Je franchis la ligne les poings serrés le sourire aux lèvres. L’émotion est bien présente.
Je regarde ma montre qui m’indique 02h42min02s. Je n’ai aucune idée de mon temps réel… Je suis juste soulagé que ce soit terminé.
Je récupère ma belle médaille, je me dirige pour récupérer mes affaires et mon téléphone où je découvre de nombreux messages et surtout que l’application m’annonce 02h46min…L’émotion m’envahit, je ne comprends pas je suis déçu.
Je tente de comprendre quel est mon chrono réel… heureusement mon ami David est dans le même cas que moi et en gravant sa médaille, il a son chrono réel de 5 min de moins que ce que donne l’application.
Il y a de nombreux bugs comme l’an passé sur les temps de passage et le chrono final !! J’appelle vite mes doudous en visio et je craque… je suis déçu, triste mais le fait de les voir et leurs mots me réconfortent
Bref, il va me falloir du temps pour digérer cette course. Je vais analyser tout ça et tenter de voir ce que je pourrais changer.
Je sais malgré tout que j’ai ce chrono de sub2h40 dans les jambes.
Je remercie énormément mon coach et ami Flo « runwithflo » de m’avoir amené à ce niveau, soutenu et cru en moi durant ces 8 semaines intenses de préparation. J’ai pris du plaisir à retrouver de la vitesse et voir l’évolution au fil des entraînements. Le job a été fait malheureusement on sait tous que la distance reine est très compliquée à maîtriser !
J’aurais aimé briser ce RP qui court depuis 2016 et que depuis 7 ans je veux battre… Mais malheureusement mon rêve ne s’est pas réalisé cette fois-ci.
Je reviens de loin après cette grosse blessure à la cheville en début d’année où je suis passé près de l’opération et les 3 tendons déchirés. Donc oui il y a des regrets mais le chemin parcouru depuis est beau. Comme quoi il ne faut jamais abandonner.On reviendra plus fort, un jour !
Bravo aux copains Nico, Tanguy et Jéjé pour leur RP et leur course !
Pour finir, MERCI à tous ceux qui ont cru en moi pendant ces 4 mois de préparation et à tous pour vos messages d’encouragements et d’après course.
Merci à mes doudous de me supporter et m’avoir aidé à y croire ! Il y a un goût d’inachevé…
C’était mon 10eme marathon, rdv en 2024 pour celui des JO.
Notre rédacteur Julien a couru en Nike ZoomX Alphafly Next% 2 il vous livrera son retour détaillé très prochainement sur notre page alors restez connecté !
Crédits Photos : Valencia Marathon et Julien Picot x Corentin Crouzet