Une fois de plus, cette SaintéLyon a été phénoménale de difficultés, de popularité et d’émotions partagées. Marquée par des conditions dantesques, cette édition 2019 restera dans la mémoire des courageux participants ! On vous explique tout sur cette course si particulière.
De la boue et de la pluie… toute la nuit !
Les conditions
C’est probablement la première chose à mettre en avant après cette 66ème édition… les conditions de course ont été affreuses, avec des pluies diluviennes qui se sont abattues sur tout le parcours de 1h jusqu’au petit matin.
Contrairement aux autres années, les températures étaient assez agréables pour la saison, mais la pluie s’est chargée d’élever le niveau de difficulté.
De la boue, des flaques d’eau dignes d’un 3000 steeple, des participants trempés jusqu’aux os, il fallait énormément de courage hier pour venir à bout de cette SaintéLyon.
Le parcours, long de 76km et plus orienté nature que d’habitude, ne présentait pas d’immenses difficultés (dénivelé total de 2000m), mais les différents participants ont forcément été ralentis par ces conditions difficiles.
Les résultats
Avec l’abandon du favori Sylvain Court, les cartes se sont vite rabattues et c’est Cédric Fleureton qui a tiré son épingle du jeu en 5h54.
Impérial tout au long de la course, il a résisté au retour du maître des lieux Emmanuel Meyssat (double vainqueur de l’épreuve), qui termine deuxième après une fantastique remontée.
Romain Maillard complète ce podium de grande qualité.
Chez les filles, la favorite Camille Bruyas n’a pas failli et s’impose avec plus d’une demi heure d’avance sur Sandrine Flechet.
Une magnifique victoire sur ses terres pour Camille ! Lucie Jamsin complète le podium.
On peut noter également la victoire de Alexandre Boucheix sur la toute première édition de la LyonSaintéLyon en 16h44 (retour en moins de 7h s’il vous plait !).
Alexandre Boucheix, dit « casquette verte », s’impose sur la LyonSaintéLyon.
Mon avis sur la course
La Saintélyon, c’est une incroyable machine qui tourne quasiment à la perfection. Après 66 éditions, tout est réglé dans l’organisation, et il n’y a que très peu de couacs à pointer du doigt. Et pourtant, il en faut de l’organisation !
Avec plus de 17’000 participants répartis sur 8 formats de courses, c’est un incroyable trafic qui se met en place autour de la Halle Tony Garnier, avec d’innombrables navettes qui acheminent les relayeurs et autres participants sur leurs différents lieux de départ.
A cela on peut ajouter un salon du trail absolument gigantesque : une partie réservée aux équipementiers, une autre partie pour les organisateurs de différentes courses.
C’est immense, et vous êtes obligés de faire tout le tour du salon pour récupérer votre dossard, alors forcément ça ressemble vite à une fourmilière géante !
Ce fut l’occasion pour les sponsors principaux, BV Sport et Odlo en tête, de présenter leurs collections spéciales SaintéLyon.
Alors oui c’est très commercial, ce n’est pas le trail local et son esprit, et il ne faudrait pas que toutes les courses soient ainsi… car cela demande quand même pas mal d’organisation et de patience de la part des coureurs : aller à Lyon récupérer le dossard, puis à Saint Etienne pour le départ, attendre les navettes, etc…
Mais quand même, une fois de temps en temps, c’est assez génial de participer à une course comme ça ! Cette course est légendaire, avec ces conditions, toutes ces frontales qui défilent dans les sentiers, il y a quelque chose d’indescriptible et assez magique. C’est d’ailleurs pour ça que chaque années on retrouve plus de participants malgré les conditions de course horribles !
La danse des frontales… tout le charme de la SaintéLyon 😉
Pour ma part, j’ai participé à la SaintéSprint, soit le format 23 km, de Soucieu jusqu’à la halle Tony Garnier de Lyon. Sur un parcours très boueux, plus long que prévu (environ 24,5 km) et avec une belle densité de coureurs, j’arrive à me glisser à une belle cinquième place.
L’opportunité pour moi de monter sur le podium de cette SaintéLyon ! Au passage, on peut noter des récompenses absolument ridicules pour ces courses « secondaires » (autres que la SaintéLyon 76 km), avec tout juste un T Shirt finisher (le même que vous gagnez en fin de course, mais en taille beaucoup trop grande évidemment).
Le plaisir malgré la pluie !
Conclusion
Une fois de plus, on a été servi ! Cette SaintéLyon 2019 n’a pas dérogé à la règle, avec un parcours peu technique mais rendu quasi impraticable par des conditions dantesques !
Une organisation à la pointe pour manager 17’000 participants répartis sur 8 formats de course. Et toujours les mêmes mots qui reviennent dans la bouche des coureurs : une course si spéciale, un mythe, une légende, etc…
La doyenne des courses nocturnes françaises fait à nouveau carton plein et personne ne reste insensible à cette atmosphère magique et ce défilé de frontales dans le froid hivernal. Honnêtement, c’est une course à vivre au moins une fois dans sa vie !
Article : Corentin Crouzet pour Trail Session Magazine
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Tests réalisés en partenariat avec Crosscall
©Trail Session Magazine, Décembre 2019
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