Au CES de janvier 2015, alors que tout le monde attendait l’annonce de la sortie d’une future Ambit4, Suunto a annoncé l’Ambit3 Vertical, une montre GPS encore plus spécialisée montagne que les autres Ambit3. Mais cette annonce a créé un peu de confusion sur ce qu’est vraiment cette Ambit3 Vertical : où se situe-t-elle face à l’Ambit3 Peak et la Traverse ? Et surtout, qu’est-ce qu’elle apporte de nouveau par rapport à la très complète et appréciée Ambit3 Peak ?
Je vais essayer de vous clarifier les idées et répondre à ces questions au travers de ce test. Car l’Ambit3 Vertical intègre plusieurs modifications qui ne sont pas négligeables : design différent, alertes par vibrations, compatibilité GLONASS et nouvelles fonctionnalités inédites sur le dénivelé.
Place de l’Ambit3 Vertical dans la gamme Suunto
L’Ambit3 Vertical est certes une montre GPS haut de gamme, mais par ses caractéristiques et son prix elle se situe en fait entre l’Ambit3 Peak et l’Ambit3 Sport. Pas au-dessus de l’Ambit3 Peak. Elle a des points forts (design, nouvelles fonctionnalités spécifiques pour le dénivelé, alertes par vibrations) mais aussi des faiblesses (autonomie réduite par rapport à l’Ambit3 Peak).
Cela dit, les nouveautés sont quand même une évolution significative (voire très attendue en ce qui concerne les vibrations). Probablement autant que l’évolution de l’Ambit2 à l’Ambit3. Mais ce n’est pas une Ambit4. D’ailleurs, il n’y aura peut-être jamais d’Ambit4.
Attention à ne pas mélanger le « HR » de Suunto avec le « HR » de Garmin. Chez ce dernier, ces 2 lettres désignent des montres avec capteur cardio optique intégré. Du côté de Suunto, pour l’Ambit3 Vertical HR par exemple, cela veut simplement dire qu’elle est accompagnée d’une ceinture cardio. Pas HR = montre seule ; HR = montre + ceinture.
Présentation de la Suunto Ambit3 Vertical
Au niveau du design, l’Ambit3 Vertical poursuit l’évolution du design des montres Suunto dans la continuité de la Traverse. Comme la Traverse, la bosse qui accueillait l’antenne GPS à la base du bracelet de l’Ambit3 a disparue. A la place, l’antenne est intégrée dans la lunette en acier. Outre l’aspect esthétique, cette évolution devrait améliorer le confort sur les petits poignets. Le boitier est plus fin et plus léger (car en plastique, à l’instar de l’Ambit3 Run), ce qui lui fait gagner un peu de poids (74g pour l’Ambit3 Vertical, 80g pour la Traverse et 89g pour l’Ambit3 Peak). Mais l’Ambit3 Vertical reste un tout petit peu plus lourde que la Garmin Fenix 3 (70g) alors que les dimensions sont quasiment identiques.
La taille de l’écran est également presque la même (29mm de diamètre pour l’Ambit3 Vertical contre 30 pour la Fenix 3) mais ce qui frappe quand on les compare, c’est que Suunto a repris l’écran de la série des Ambit3, auquel on peut reprocher sa résolution (128×128 contre 218×218, c’est-à-dire 33% moins bien) et son affichage en noir et blanc. Du coup, c’est sûr, l’Ambit3 Vertical n’est pas l’Ambi4 attendue pour rivaliser avec la Fenix 3. Mais l’écran, dont le contraste peut être réglé, reste parfaitement visible en toutes circonstances.
Malheureusement, l’Ambit3 Vertical reprend l’autonomie et l’Ambit3 Sport et pas de la Peak avec la possibilité de choisir parmi 3 modes de précision GPS. En mode 1 seconde (le plus précis), l’autonomie est de 10h. En dégradant la précision, elle passe à 15h en mode 5s et jusqu’à 100h en mode 60 secondes. On n’a donc plus les 20h (extensible à 200) d’autonomie de l’Ambit3 Peak.
Comme la Traverse, elle est compatible GLONASS (depuis la mise à jour de mars) en plus du traditionnel GPS. Elle conserve un altimètre barométrique pour mesurer l’altitude précisément, mais perd la possibilité d’utiliser le baromètre en tant que tel pour obtenir les données de pression, l’évolution de la météo et pour l’alerte orage. C’est quand même dommage pour une montre GPS dont les fonctionnalités la destinent à une utilisation en montagne. Du coup, on voit bien que l’idée de Suunto, c’est de conserver l’Ambit3 Peak pour la montagne et de placer l’Ambit3 Vertical sur le créneau du trail. Au niveau du fix GPS, elle fait parfois mieux et parfois moins bien que les autres montres GPS. Elle chope les satellites parfois en moins de 3 secondes à 100km de chez moi, alors qu’il lui faut une trentaine de secondes devant chez moi.
Elle reste au top niveau étanchéité : 100m. Et le chargeur reste le même. C’est suffisamment rare pour être mentionné. Il y a 4 couleurs de bracelet en silicone souple et confortable, des classiques noir ou blanc aux flashy bleu ou jaune.
Les fonctionnalités pour la navigation sont complètes. Il faut tracer l’itinéraire sur Movescount (2 jeux de cartes sur Mapbox ou Google Maps) puis le télécharger sur la montre. La capacité de mémoire permet de stocker 50 itinéraires, pour un total de 10 000 points, 100 waypoints et 250 points d’intérêt. Ensuite, à l’écran, on peut voir l’itinéraire complet, et 2 vues aux zooms différents.
Il existe 2 aides à la récupération : le temps de récupération et le statut de récupération. Le premier est une estimation du temps qu’il faudra à votre organisme pour récupérer après une séance de sport. Ce temps est calculé en fonction du temps et de l’intensité de l’effort, mais ce n’est pas une donnée absolue, puisque ça ne prend pas en compte d’autres données comme l’activité physique quotidienne ou le temps de sommeil. Le statut de récupération est une mesure du niveau de récupération physique. Pour que ça marche, il faut d’abord faire 3 tests espacés de 12h en guise de calibration.
Au-delà de l’écran principal (celui qui donne l’heure), on peut faire défiler (ou masquer) les écrans suivant :
- Boussole
- Chronomètre
- Compte à rebours
- Dénivelé cumulé (journée, semaine, année)
- Activité quotidienne, temps de récupération et running performance
Le nouvel écran affiche le cumul de dénivelé sur 1 jour, 7 jours, 30 jours et 12 mois), c’est la petite touche « Vertical ».
Elle accepte 10 modes sportifs différents, dont 2 peuvent être multisports. Ensuite, pour chaque mode, on peut configurer jusqu’à 8 écrans de données. La configuration de l’écran reste le même que sur les autres Ambit3. L’écran peut être divisé en 1, 2 ou 3 champs, avec le champ du bas qui peut lui-même afficher plusieurs données.
Focus sur les nouvelles fonctionnalités de dénivelé
Une fois que l’enregistrement d’une activité est lancé, on se rend mieux compte des nouveautés sur le dénivelé. Et ça va plus loin qu’un simple écran affichant l’altitude, le dénivelé + et le dénivelé -. Avec le trail, Suunto vise un public qui a besoin d’infos sur le dénivelé. Pour cela, ils ont fait le choix d’utiliser un altimètre barométrique pour suivre en FusedAlti (mélange des données d’altitude GPS et baro) toutes les montées et toutes les descentes que vous pouvez faire (ça parait normal). Mais du coup, le baromètre n’est pas disponible pour donner des informations sur la météo, car il est utilisé en permanence pour mesurer l’altitude. Il faut bien le comprendre.
Vous connaissez les fonctionnalités de navigation qui permettent de suivre un itinéraire sur une carte ? Hé bien avec l’Ambit3 Vertical, c’est un peu la même chose mais dans la 3e dimension. Pour chaque activité avec un suivi d’itinéraire, l’Ambit3 Vertical affiche un écran qui donne en temps réel un profil de l’itinéraire qui permet de visualiser le profil d’altitude de votre itinéraire. Une ligne verticale indique le point où vous vous trouvez (à gauche, le profil parcouru ; à droite ce qu’il reste à faire). En plus du graphique du profil d’altitude, le champ du haut donne le cumul du dénivelé parcouru, le champ du bas le cumul du dénivelé qui reste à parcourir. Le seul problème, c’est que contrairement à la navigation en 2D, il n’y a pas de possibilité de zoomer.
Il faut pour cela avoir tracé un itinéraire sur Movescount et il sera possible de suivre l’itinéraire en 2D (navigation) ou sur la 3e dimension (profil d’altitude). Attention toutefois, il faut obligatoirement avoir créé l’itinéraire sur une carte Mapbox et pas Google Maps. Sinon, vous n’aurez pas les données d’altitude.
Il y a quand même une limite à l’outil. Car la précision de ce profil de dénivelé dépend de l’exactitude des données d’altitude de Mapbox. C’est difficile à vérifier et je n’ai pas trouvé de données sur le sujet. Mais en gros, il reste possible d’avoir une différence entre le profil extrait de la carte Mapbox et le profil réel sur le terrain.
Le fait de sortir de l’itinéraire est bien géré. Si vous quittez l’itinéraire, la ligne du haut va continuer de compter le dénivelé que vous cumulez, le graphique ne changera pas et la ligne du bas vous indiquera que vous être hors itinéraire.
Pour finir, le nouveau software permet de régler le calcul de la distance en mesurant la distance 3D. Même si elle parait intéressante pour le trail, mathématiquement, l’influence du dénivelé sur la distance parcourue est minime. Si on prend l’exemple d’un parcours de 10km avec 1000m de dénivelé, la distance 2d sera de 10km (évidemment), tandis que la distance 3d sera de… 10,050km. C’est-à-dire une différence de 50m. Wahoo ! Donc pour moi, cette fonctionnalité est inutile. J’ai quand même fait un test (vous pensez bien), en faisant exactement le même circuit avec les 2 réglages. Hé bien bizarrement, le circuit en distance 3d, qui aurait dû être légèrement plus long qu’en distance 2d, a été mesuré comme légèrement plus court. A n’y rien comprendre, si ce n’est que ce n’est pas la peine de se tracasser avec ce réglage. Restez en distance 2d.
Ce que beaucoup de gens regrettent, c’est que les fonctionnalités de dénivelé auraient pu être ajoutées par une simple mise à jour logicielle sur l’Ambit3 Peak. Mais Suunto a préféré sortir une nouvelle montre GPS.
Running
Pour la course à pied, elle mesure tout ce qu’on peut attendre d’une montre GPS de haut de gamme :
- Distance
- Allure
- Cadence (soit grâce à l’accéléromètre interne, soit tirée d’un footpod)
- Rythme cardiaque
- Zone cardio
- Running performance
- Récupération
- Estimation du VO2max
- Training effect.
En plus de tout ça, il est possible d’afficher un graphique de l’altitude. Certaines données plus avancées peuvent venir des applications Suunto (longueur de foulée, partenaire virtuel, estimation du temps de course).
L’allure (et la vitesse) fonctionnent en FusedSpeed, c’est-à-dire que la donnée affichée à l’écran est une combinaison des données GPS et de l’accéléromètre interne. Ca permet d’avoir une allure plus fiable et même en absence de signal GPS (comme dans un tunnel).
En plus du traditionnel footpod, elle est compatible avec le capteur de puissance Stryd. Les données de puissance sont ensuite visibles dans Movescount (même si leur intérêt peut être discuté).
Par rapport à ses grandes sœurs, l’Ambit3 Vertical est la seule qui intègre les alertes par vibration. C’est une évolution appréciable lors des entrainements. Et du coup, c’est un paramètre à prendre en compte dans la comparaison Ambit3 Peak / Vertical.
u niveau de la précision GPS, elle se place plutôt bien. La grande inquiétude des propriétaires d’Ambit3, c’est l’éventuel diminution de précision GPS du fait de l’intégration de l’antenne dans la lunette. De ce que j’ai pu en observer, en terrain ouvert (du plat, en sous-bois), la distance mesurée est généralement identique à ce que mesure une Ambit3 Peak. En montagne sous la forêt, la Vertical fait beaucoup mieux que la Traverse. Je ne sais pas ce qui explique cette différence, puisque ces 2 montres ont très probablement la même puce et la même antenne GPS. En forêt, on peut voir que la trace est également meilleure que celle de la Fenix 3 HR.
Le fait d’activer le GLONASS donne des distances environ 1% inférieures, donc j’aurais tendance à conseiller de conserver le réglage GPS seul, sauf si vous évoluez dans un environnement qui induit des décrochages du signal GPS (en trail ou en natation par exemple).
Vous avez la possibilité de tracer un itinéraire sur Movescount et le télécharger ensuite sur la montre. La navigation se fait ensuite très bien, même s’il n’y a à l’écran que votre itinéraire et pas de fond de carte. Il est possible de choisir entre 2 zooms, ce qui permet d’avoir une vue générale de l’ensemble de l’itinéraire et une vue zoomée pour être plus précis sur les choix de direction. D’ailleurs, la montre gère également un zoom automatique qui bascule l’affichage en zoom à l’approche d’un virage. Si jamais vous quittez l’itinéraire par erreur sans vous en rendre compte, elle va vibrer et émettre un son pour vous avertir. Une autre alerte (avec un son différent) confirmera que vous êtes bien revenu sur l’itinéraire. Grosso modo, il faut entre 10 et 20m avant que l’alerte ne se déclenche. J’ai noté une bizarrerie : lorsqu’on veut faire le chemin retour jusqu’au point de départ (Trackback), elle demande dans quel sens on veut faire l’itinéraire… Et sur ce retour, on n’a pas le profil de dénivelé, juste du plat.
Attention, le mode navigation active automatiquement la meilleure précision GPS. Donc si vous cherchez à augmenter l’autonomie de votre montre pour une course d’ultra, vous devrez vous en passer.
Pendant une séance, l’indicateur de performance vous indique comment vous performez. Si vous êtes au-dessus de la ligne, vous êtes bien, en dessous, vous pourriez mieux faire. En fonction de votre entrainement et de l’intensité, vous pouvez voir si vous faiblissez.
Vélo
Le mode vélo permet de régler des paramètres particuliers, comme la vitesse en km/h, et de coupler des capteurs de cadence, vitesse et puissance.
Pour le reste, toutes les fonctionnalités du mode course à pied se retrouvent dans le mode vélo.
Il n’y a pas de kit de fixation pour le guidon, donc il faudra la conserver au poignet.
Natation
Même si c’est une montre pour la montagne, les métriques de natation sont disponibles :
- Détection du style de nage
- Nombre de mouvements de bras
- SWOLF
- La distance est mesurée en piscine (via la longueur de la piscine) et en extérieur (via le GPS)
Le mode drill existe bel et bien pour l’entrainement. Il y a également la possibilité d’enregistrer la fréquence cardiaque dans l’eau (grâce à la ceinture Suunto Smart Sensor). Le problème, c’est que même si la ceinture Suunto a le plus petit pod du marché, on retrouve le problème de la ceinture qui glisse à chaque poussée sur le mur de la piscine. Pour y pallier, il faut soit pousser tout doucement, soit porter une combi.
La transmission de données entre la ceinture cardio et la montre ne se fait pas dans l’eau. Il n’est donc pas possible d’afficher le rythme cardiaque en temps réel à l’écran. Par contre, une fois que vous sortez de l’eau et arrêtez l’activité, les données qui étaient enregistrées dans la mémoire du pod sont transférées vers la montre, qui reconstitue l’activité complète. Toutes les données seront ensuite accessibles dans Movescount.
Multisports
Avec l’Ambit3, il est possible de créer un profil multisports, qui regroupe plusieurs activités. C’est typiquement le profil ‘triathlon’. Mais bon, le triathlon, il y a l’Ambit3 Sport pour ça. L’Ambit3 Vertical, ce serait plus pour un raid multisports. Le seul point négatif, c’est qu’il faut passer par l’appli Movescount pour le configurer, il n’est pas possible de créer un nouveau profil directement sur la montre. Sinon, il est possible de changer de mode sportif au fur et à mesure, en maintenant appuyé le bouton ‘back lap’. Mais ça demande un peu plus de manip à faire pendant la course.
Cela dit, il y a une astuce qui permet de gérer au mieux l’autonomie de votre montre GPS. Créez 2 profils de course à pied : running1s et running5s. Dans le premier, vous réglez la précision GPS sur 1s et dans le second sur 5s. Ainsi, vous pourrez basculer d’un profil à l’autre dans la même activité. Si vous voyez que vous allez être un peu juste, basculez sur le profil running5s pour finir. Ou alors vous pouvez utiliser le profil running1s sur les portions tortueuses et running5s sur les portions relativement rectilignes.
Tracker d’activité
Les fonctionnalités de tracker d’activité de l’Ambi3 Vertical sont limitées (comparé à ce que font les autres marques, comme Garmin par exemple). L’écran de suivi d’activité quotidienne affiche les calories et le cumul de dénivelé sur 1 jour, 1 semaine, 1 mois et 1 an. Mais on n’a pas le nombre de pas quotidien. Alors je sais que l’objectif de 10 000 pas quotidien c’est du pipeau, mais c’est quand même dommage de ne pas pouvoir régler un objectif de nombre de pas quotidien.
De toute façon, pour le moment, ces données ne sont pas transférées vers Movescount, qui ne permet malheureusement pas de les exploiter. C’est un point faible par rapport à la concurrence. Mais Suunto travaille actuellement sur le développement d’une nouvelle version de Movescount (en test beta jusqu’à fin juin, donc potentiellement officielle vers la rentrée). Il est possible que ça fasse partie des nouveautés.
Ou alors c’est un choix délibéré de Suunto. La marque est reconnue pour la précision de ses montres de sport. Or, comme on le sait, aucun algorithme de calcul du nombre de pas n’est parfait. Certains comptent des pas lorsqu’on se lave sous la douche (parce que le poignet bouge) ; d’autres ne comptent pas de pas lorsqu’on se promène avec une poussette (parce que le poignet ne bouge pas). Il est alors possible qu’ils aient délibérément décidé de ne pas afficher cette donnée potentiellement fausse et préféré afficher le cumul de dénivelé.
Montre de tous les jours
L’écran principal affiche l’heure, le jour de la semaine et la date. La dernière donnée (celle du bas de l’écran) peut donner la charge de la batterie, les secondes, l’altitude,
Le rétroéclairage est configurable en intensité et en mode de déclenchement. L est possible de verrouiller les boutons.
Divers icones indiquent l’activité Bluetooth, le défilement des écrans, la charge de la batterie, l’alarme, un appel entrant, un appel manqué, la présence de message/notification.
Smart notifications
Les fonctions connectées de l’Ambit3 Vertical marchent dans les 2 sens. Une fois couplée via Bluetooth, elle peut recevoir les notifications d’appel entrant, de SMS et d’applications comme WhatsApp. Mais ce n’est pas très convivial. Lorsqu’une notification arrive, on peut voir le début du message à l’écran pendant quelques secondes. Ensuite, il faut passer par 4 sous-menus pour afficher de nouveau une notification qu’on aurait loupée. Et même là, vous ne pourrez pas consulter l’intégralité d’un long message car il n’est pas possible de faire défiler les écrans. Enfin, les notifications disparaissent de la montre soit quand elles disparaissent du téléphone, soit après 24h. J’ai rapidement arrêté de les utiliser tellement c’est laborieux.
D’autre part, l’écran du smartphone peut être utilisé comme écran alternatif pour la montre. Ca permet d’avoir un écran plus grand pour afficher les données, mais je n’ai pas encore trouvé d’utilité à cela. Eventuellement, on pourrait imaginer un montage du smartphone fixé sur le guidon d’un vélo qui permettrait de faciliter la lecture des données. Ou sur un appareil de cardio en salle.
Site et application Movescount
L’application Movescount est assez bien faite. On peut y programmer ses entrainements, programmer des itinéraires, visualiser les statistiques et partager facilement ses séances sur les réseaux sociaux comme Facebook ou Strava. Si besoin, on peut exporter les moves en divers extensions (GPX, TCX, FIT), ce qui permet de les importer dans n’importe quelle plateforme. Il est aussi possible de créer des petits films pour chaque activité.
Elle est quand même moins complète que d’autres, comme Garmin Connect. Mais espérons que la mise à jour qui est testée par des utilisateurs beta va la mettre à niveau (notamment sur les données de suivi d’activité quotidienne).
Conclusion
La Vertical s’insère bien dans la gamme des Ambit3, même si elle ne surclasse pas l’Ambit3 Peak. En gros, elle récupère l’autonomie de la Sport, l’altimètre barométrique de la Peak et les vibrations et la compatibilité GLONASS de la Traverse. Vous suivez toujours ?
Les fans de Suunto seront rassurés de la précision GPS qui reste meilleure que la Fenix 3 HR. En 2016, le marché des montres GPS n’est pas loin d’être saturé. Les nouveautés (et évolutions) de l’Ambit3 Vertical suffisent-elles pour vous donner envie d’en acheter une ? Si vous avez déjà une Ambit3 Peak, probablement pas. Si vous faites du trail, ça me semble une bonne option. En fait ce n’est pas facile de décider. Le graphique de suivi du dénivelé est intéressant. Mais il faut accepter de perdre en autonomie. Si vous n’avez pas encore d’Ambit3 et cherchez une montre GPS pour le trail, alors oui, la Vertical est une option sérieuse. Vous récupérez les alertes par vibration pour l’entrainement et les fonctionnalités du dénivelé pour les courses.
Face à la concurrence, il manque encore des fonctionnalités complètes de tracker d’activité. Certains diront que ce n’est pas une fonctionnalité qu’on recherche sur une montre GPS qui se destine au sport. Clairement, si vous êtes intéressé par le dénivelé que vous cumulez, il y a peu de chance que le nombre de pas quotidiens soit une donnée primordiale pour vous. Mais bon, il faut être raisonnable, toutes les autres montres GPS font le suivi d’activité quotidienne (nombre de pas, distance, sommeil, etc). C’est étonnant que Suunto n’ait pas encore suivi le mouvement général.
Au niveau du prix, l’Ambit3 Vertical est assez bien située par rapport aux autres montres GPS Suunto. La Traverse coute environ 30€ de plus qu’une Ambit3 Peak, dont le prix a bien baissé du fait de son ancienneté (450€ au moment de sa sortie en 2014). Et elle coute 30€ de plus que la Traverse, ce qui lui donne un bien meilleur rapport qualité/prix, vu les fonctionnalités qu’elle a en plus, notamment pour l’entrainement (encore que le suivi du profil de dénivelé a été transféré à la Traverse lors d’une mise à jour fin avril).
Vous avez trouvé ce test utile ? Vous souhaitez acheter une Ambit3 Vertical ?
J’espère que vous avez trouvé cet article utile. Je suis un sportif comme vous qui cherche à avoir le plus de détails possibles avant d’acheter un nouveau matériel de sport.
Donc mon compte-rendu de test retranscrit la façon dont j’ai utilisé cette montre GPS. J’y passe généralement plusieurs heures, c’est pas mal de boulot.
Si vous avez encore des questions, n’hésitez pas à les poser dans un commentaire ci-dessous. Je prendrai le temps d’y répondre.
Rédaction du Test par Jérôme Maire (Site Montre Cardio GPS) partenaire de Trail Session Magazine
Crédit Photos: Site Montre Cardio GPS
Trail Session Magazine, Juillet 2016