Le Toulouse Run Experience a fait son grand retour le week-end du 9/10 Novembre 2024.
En effet depuis la crise de la Covid, la ville rose n’avait pas remis au calendrier sa course. J’ai participé à cette (re)nouvelle course.
Pour Trail Session je viens vous en faire le récit, et vous donner ainsi toutes mes impressions.
Preview – Toulouse Run Experience
Présentation de la Toulouse Run Experience
Le Marathon de Toulouse a vu le jour en 2007, dans le but de promouvoir le sport et l’attractivité de la ville.
Au fil des années, l’événement a gagné en popularité, attirant des athlètes professionnels, des amateurs, mais aussi des participants internationaux.
En 2010, le marathon a obtenu le prestigieux label de bronze IAAF, avant de passer au label argent, grâce à la qualité de son organisation.
En 2015, il est devenu le Marathon International de Toulouse Métropole, marquant une nouvelle étape dans son développement.
Suite à la covid, comme presque toutes les villes, Toulouse a dû renoncer à sa course. Cette année, elle revient sous le nom de Toulouse Run Experience.
L’événement propose plusieurs parcours. En effet le marathon, le marathon relais, mais aussi le semi-marathon, le 10km et également les courses enfants.
Située au cœur de Toulouse, cette expérience unique met en valeur les plus beaux lieux de la ville.
Toulouse Run Experience – J-1
Ayant la chance d’habiter à 1h30 de la ville rose, j’ai donc ainsi pu arriver tranquillement la veille de la course.
Après avoir réussi à rejoindre l’hôtel il faut déjà repartir pour aller chercher le dossard. Direction le place du Capitole. En effet le village se situe au cœur de cette place emblématique.
Rien d’extraordinaire sur ce village, disposé en carré tout autour de la place. Je suis alors assez surpris et déçu du peu d’exposants.
Certes nous y retrouvons Hyundai et quelques marques telles que Tà energy, Hoope mais pas grand chose de plus. Une dizaine d’exposants seulement.
Quelques jeux sont mis à disposition afin de faire patienter le temps de récupérer les dossards. Un groupe de musique mais peu d’ambiance au final. Il était alors 16h, sachant que le village fermait ses portes à 18h.
Le retrait du dossard se passe bien, des bénévoles toujours aussi agréable.
On peut noter quand même la mise en exposition du bouclier de Brennus et la coupe d’Europe remporté par le Stade Toulousain.
En résumé une fois le dossard pris, et vu que le village est assez petit, pas le temps de s’épuiser ce qui n’est pas plus mal au final pour le lendemain.
Toulouse Run Experience – Jour de course
J’ai choisi comme première course de ma saison de participer au semi-marathon.
Toulouse revenait sur le calendrier, il fallait choisir entre Bordeaux, qui se déroule le 1er décembre, où ici. J’ai fait ce choix là afin de pouvoir découvrir une nouvelle course.
Par chance je retrouve un ami de longue date, Matthias qui a décidé de le faire également. Finalement ce soutien presque inattendu est le bienvenu dans ma quête de mon RP.
Parce que oui je ne vous ai pas dit… mais cette course est pour moi une tentative de RP…
8h30 ouverture du SAS 1h40. Dans moins de 30 min le départ sera donné.
Du départ au km 5
Alors voilà, 9h départ de la course. Je me suis inscrit dans le SAS 1h40.
Mon RP sur semi était de 1h46 à Bordeaux l’an dernier. Je me suis dit quitte à essayer de faire 1h45, objectif principal de ma course à Toulouse, autant y aller fort donc SAS 1h40.
Avant que le pistolet donne le départ, je me place à 150-200m derrière le porteur de flamme. 9h c’est parti.
Une densité énorme de coureurs même si j’étais dans les premiers SAS à s’élancer… l’étroitesse de la route donne l’impression que nous sommes des milliers.
Après plusieurs centaines de mètres, virage à droite, et première chute évitée lorsque le coureur derrière moi me fait un croche-pied.
Je n’aime pas ces sensations car ça met un coup de pression pas forcement facile à gérer.
Ces 5 premiers kilomètres sont plutôt faciles, pas de grosses difficultés, de quoi essayer de se mettre à la bonne allure. Ce qui bien sûr n’a pas été le cas.
En effet dans mon objectif de RP, je me suis fixé de courir à 200m maximum du meneur d’allure, ainsi pas besoin de regarder sa montre sans cesse. Sauf que le meneur d’allure courrait sur une base de 1h35/1h40.
Pas le choix je tente de rester dans mon objectif : 200m derrière le meneur d’allure.
Du km 5 au km 15
C’est là que le parcours devient plus intéressant niveau visuel mais aussi plus difficile.
En effet 4 passages au dessus de la Garonne. Qui dit fleuve dit pont. Qui dit pont dit montée.
Deuxièmement, des demi-tour, des montées et autres faux plats montants. Toute la difficulté de ce parcours se situe dans cette partie de course.
Cependant malgré la difficulté du parcours, la vue est magnifique lorsque l’on passe sur les ponts. Un passage autour du Stadium est plaisant également.
Je cours seul depuis le km 6/7 où Matthias a préféré ralentir car nous étions au dessus des temps souhaités. Je reste focus malgré tout sur la distance qui me sépare du meneur d’allure même si je commence à ressentir l’effet du rythme plus élevé.
Mon esprit est plutôt bien, jusqu’au virage après la descente du dernier pont, ou de nouveau un coureur me rentre dedans et me donne un coup au mollet gauche.
Ce coup m’a envoyé une décharge électrique et cette douleur m’a sortie de ma course. J’allais entamer une lente descente aux enfers.
Du km 16 au km 20
Avec cette mésaventure, j’essaye de me remobiliser mais pas facile. Le parcours est pourtant plus roulant, que de légers faux plats montants.
Je tente alors d’apercevoir la flamme, et je ne peut que constater qu’elle s’éloigne inexorablement de moi.
Je ne sais pas quoi faire, je suis au plus bas moralement.
Tout ça pour ça…
Ca ne peut pas arriver, pas maintenant, pas si prés d’un « exploit » pour moi. Le rythme continue de s’effondrer.
Je décide alors de mettre ma musique, histoire de m’occuper l’esprit.
Même si c’est dur je me dois de continuer. Je me revois, en écrivant ses lignes, en train de dire à voix haute :
Rappelle-toi de l’objectif 1h45, tu ne dois pas abandonner. Go Ju Go !
Les spectateurs, spectatrices, les bénévoles, tous sont présent pour nous encourager dans ces derniers moments. Alors malgré une nette baisse de l’allure on s’accroche et même mieux on essaye de relancer.
Un dernier ravitaillement au km 20, un peu chaotique, le passage sous l’arche Hyundai avec la musique choisit pour se booster pour la fin de course (Britney Spears – Baby one more time-) permettent d’aborder le dernier kilomètre avec le sourire malgré tout.
Dernier kilomètre et arrivée
Le dernier kilomètre est en légère descente. Nous sommes dans une rue adjacente à la place du Capitole. En effet cette année, la place du Capitole n’a pas accueilli l’arrivée de la course mais seulement le village et le ravitaillement de fin de course.
La foule est bien présente, beaucoup de monde pour cette dernière ligne droite.
Je tente alors d’accélérer, je sens mes jambes lourdes et également des pointes niveau musculaire mais je ne veux rien regretter. Je ne sais pas quel est le temps. Ca fait un petit moment que je n’ai pas regardé (au moins 300m lol).
Au passage de la ligne je stop ma montre, un rapide coup d’œil et là 1h44’38.
Finalement les douleurs aux jambes laisse place à un grand sourire et une satisfaction immense. – 2 minutes et RP validé.
Aucune déception, j’ai tenté le pari fou de partir dans le SAS 1h40, de courir plus vite sur les 15 premiers km. Au final il m’aura manqué 1 ou 2km de mieux être pour améliorer encore plus mon temps. Mais j’apprends encore et toujours.
Pas le temps de trop savourer car les ennuis commencent.
Bouchons pas possible, malgré une volonté de séparer les différentes courses pour la distribution des médailles, la rue étroite fait que cela devient du grand n’importe quoi.
Une sensation d’oppression, il aura bien fallu 10 grosses minutes pour enfin pourvoir se mettre dans un endroit avec de l’espace.
Après le ravitaillement en eau, direction le Capitole, pas le choix tout est fermé. Et là encore impossible de sortir : presque 45min pour sortir de la place et retourner aux consignes.
Résultats de la Toulouse Run Experience 2024
Avec tout ceci, je ne vous ai pas parlé des personnalités présentes sur ce week-end.
Claude de Koh Lanta était présent avec sa team Campus, ils ont fait d’ailleurs un run d’attente le samedi matin. Il s’est aligné sur le semi-marathon.
Nicolas Navarro, 16ème au JO, était présent sur le marathon. Sa compagne Florianne Hot, championne du monde et aussi recordwoman d’europe du 100km, s’est également alignée sur le marathon.
Marathon hommes
- 1- Nicolas Navarro 2h22’08
- 2- Michaël Bouché 2h23’22
- 3- Adrien Latestère 2h23’45
Marathon femmes
- 1- Florianne Hot 2h44’15
- 2- Wasik Albano Anna 2h45’15
- 3- Unzu Ripoll Estefania 2h54’27
Semi-Marathon Hommes
- 1- Allaire Killian 1h05’10
- 2- Bonnin Aurel 1h08’52
- 3- Dubuc Téo 1h09’26
Semi-Marathon Femmes
- 1- Perrier Marie 1h13’59
- 2- Pierre Dorine 1h18’04
- 3- Heliot Anouk 1h19’19
A noter également la belle histoire qu’est celle de Mr Lefêvre Pierre qui pour ses 80 ans a couru et finit le marathon avec ses 6 petits enfants ainsi que d’autres membres de la famille. Bravo !
Tout les résultats sont consultables ici.
Conclusion au sujet de de la Toulouse Run Experience 2024
Que dire, que dire, que dire… Beaucoup de choses…
Premièrement cette course m’a beaucoup plu. En effet malgré un parcours compliqué, les paysages sont beaux, surtout lorsque nous traversons la Garonne.
Deuxièmement j’ai fait mon RP alors forcément je suis satisfait même si peut être j’aurais pu améliorer encore le temps. Mais je n’oublie pas que cela ne fait que 3 ans que j’ai débuté la course à pied et que j’ai encore énormément de choses à apprendre.
Je dois travailler mon mental mais aussi mon renforcement musculaire et croire en moi, chose le plus difficile. Tout n’a pas été parfait selon moi dans l’organisation de cette course.
Tout d’abord, le village enclavé dans la place du Capitole. Certes c’est très joli mais ce n’est pas pratique ou du moins pas dans cette configuration.
En effet aucun sens de circulation du coup tous les piétons en visite remontaient à contre courant, nous empêchant de sortir par exemple.
Le ravitaillement du 20eme km même si il est bienvenu, est mal situé prés du dernier virage avec une rue qui se rétrécit. Pareil pour le ravitaillement final, un peu faible à mon goût : quelques gâteaux salés, du chocolats et des fruits.
La dotation également. Nous ne faisons pas les courses pour les cadeaux mais une petite attention ça fait toujours plaisir. Ici il n’y a rien, du moins pour le Semi-Marathon. Le T-shirt finisher faut le payer à l’inscription.
Enfin on note la volonté de prendre soin de l’environnement avec la médaille en bois.
Par contre big-up pour les ravitaillements durant la course, éco cup obligatoire (fourni par l’organisation sur les stands), bénévoles pour ramasser immédiatement si on rate la poubelle de récupération.
L’arrivée aussi, rue trop étroite pour accueillir la masse de coureurs.
Cependant je le conseille quand même et il y a de grande chance que j’aille y re faire un tour mais du côté marathon cette fois-ci.
Quelques chiffres clés
- Plus de 30 000 coureurs
- 6 500 coureurs au départ du Marathon des Géants
- 2 500 participants ont relevé le défi du Marathon relais
- Plus de 12 000 coureurs ont pris le départ du Semi-Marathon de la Garonne
- 8 000 autres se sont élancés sur le 10 km du Capitole
- L’implication de 1 200 bénévoles
D’ailleurs je souhaiterais finir mon propos avec ces remerciements pour les bénévoles car sans eux nous ne pourrions pas faire le sport qu’on aime tant. Alors Merci !
Comment participer à la Toulouse Run Experience ?
Si tu souhaites participer à une course dans le sud-ouest et que tu ne connais pas Toulouse, je te conseille d’y aller. Il ne fait aucun doute que l’an prochain les petits « couacs » de cette année seront gommés.
Pour toute les infos cela se passe ici.
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