Et voilà que la 17ème édition de l’UTMB baisse le rideau ! Une 17ème édition qui marquera les esprits avec un véritable raz de marée espagnol sur les différents formats de la course ! Une 17ème édition ensoleillée et qui aura une nouvelle fois tenue toutes ses promesses !
Après Krissy Moehl (2003 et 2009), Nikki Kimball (2007), et Rory Bosio (2013 et 2014), Courtney Dauwalter est devenue la 4e Américaine à l’emporter à Chamonix, en 24h34.
Cette dernière, déjà victorieuse en début d’année du Tarawera UltraMarathon, et du Madeira Island Ultra-Trail® en mai, avait dû abandonner sur la Western States fin juin, alors qu’elle caracolait en tête.
Blessée à une hanche, elle avait dû renoncer en cours de route, et patienter pour se refaire une santé avant de débarquer à Chamonix, pour la première fois de sa carrière. Elle fit d’abord une course d’attente, laissant s’époumoner la Chinoise Miao Yao, victorieuse de la CCC® l’an dernier, et qui tentait l’aventure à l’échelon supérieur cette année.
Partie tambour battant, la jeune Chinoise s’arrêtera malheureusement en haut du Grand Col Ferret, après un peu plus de 103 km de course.
Elle laissait le champ libre à Dauwalter, en embuscade depuis le départ, qui allait passer par tous les états sur la suite de l’épreuve, et notamment par un gros coup de fatigue au niveau de Champex-Lac (km 123). Victime d’un coup de chaleur, Dauwalter s’arrêtait un long moment au ravitaillement, vomissait, avant de repartir tant bien que mal, avec une avance confortable de près de 45 minutes sur sa première poursuivante d’alors, la Suédoise Mimmi Kotka.
Mobilisant des ressources insoupçonnables, Dauwalter, 34 ans, retrouvait au fil des kilomètres un second souffle, pour ne plus être rejointe, et s’offrir son premier sacre à Chamonix, pour sa première participation. Mimmi Kotka, elle, allait connaître une courbe de forme inverse.
Sa fin de course fut un long calvaire, la plongeant loin du podium (20e fille). Une autre Suédoise allait saisir l’opportunité de sortir de l’anonymat, en la personne de Kristin Berglund, 2e en 25h34 de cette édition 2019. Maïté Maiora (ESP) terminait 3e de l’épreuve, en 25h41.
Il était dit en effet qu’aucun podium ne pourrait échapper à l’Espagne sur les courses de l’UTMB 2019. C’est la grande victorieuse de cette édition 2019, parmi les 100 nations représentées, et les 10 000 concurrents au départ des différentes courses.
La razzia espagnole avait débuté mercredi soir sur la TDS® (145km/9100m D+), avec la victoire de Pablo Villa, le plus rapide des 1600 engagés de cette épreuve sur un parcours rallongé et plus raide que les éditions précédentes, du fait d’un nouveau passage dans le Beaufortain.
Villa arrivera néanmoins avec quasiment une heure d’avance sur les meilleures prévisions horaires. Le changement de parcours n’aura pas bouleversé outre-mesure Audrey Tanguy, tenante du titre, et une nouvelle fois victorieuse chez les filles, après un splendide et haletant mano-a-mano avec l’Américaine Hillary Allen, finalement 2e. On a désormais hâte de voir la Française sur la course phare de l’UTMB®.
La domination espagnole s’est poursuivie jeudi grâce à Luis Alberto Hernando, triple champion du monde de trail, vainqueur d’une main de maître de la CCC® 2019 (101km/6100m D+), sans vraiment trembler, après 10h28 de course, devant le Français Thibaut Garrivier. Lui qui n’avait jamais pu épingler une épreuve de l’UTMB à son palmarès a enfin vaincu le signe indien. La résidente espagnole Ragna Debats (HOL) l’imitait chez les filles.
Il n’y aura eu finalement que sur l’OCC (56km/3500m D+) que l’Espagne n’aura pas réussi à triompher. Il aura manqué 1 minute 22 secondes à Andreu Simon pour offrir à l’Espagne un Grand Chelem, soit l’écart le séparant du vainqueur norvégien Stian Angermund-Vik. Chez les filles, Azara Garcia (ESP) n’aura rien pu faire non plus pour empêcher la Néo-Zélandaise Ruth Croft d’empocher un deuxième titre consécutif sur cette épreuve.
Pau Capell a quant à lui complété ce triomphe ibérique hier lors de l’UTMB® (171km/ 10 000m D+), grâce à un solo intégral auquel personne n’a pu résister, pas même Xavier Thévenard, triple vainqueur de l’épreuve, en quête d’une 4e couronne, et 2e au final. Un accessit qui n’avait pas le goût de la défaite pour le Jurassien. « Pau a fait une sacrée perf. Moi, je suis dans mes plans. J’avais prévu 21h10 de course, je termine en 21h07, il n’y a pas grand chose à dire, mis à part que Pau état intouchable » confiait Thévenard. « Je réalise l’une de mes meilleures saisons cette année, et c’était sympa de pouvoir courir cet UTMB® sous le beau temps ; on a eu le temps d’apprécier les montagnes.
C’est là qu’on réalise qu’on a une sacrée chance d’être ici, et de pouvoir contempler cet univers ; il faut vraiment en prendre soin, changer nos habitudes, accepter moins de confort et vivre plus simplement, pour protéger cet environnement, et faire en sorte que les générations futures puissent aussi en profiter comme nous » conclura Thévenard, dans un message de sensibilisation écologique en plein accord avec la politique de développement durable développé par l’événement.
Les différents vainqueurs et protagonistes n’auront pas non plus oublié de souligner le formidable engouement populaire animant le bord des chemins. Sous une météo propice à venir applaudir les exploits des trailers, la foule des supporters a grossi au fil des jours, pour atteindre son paroxysme vendredi et samedi.
Les différents territoires des trois pays traversés (France, Italie, Suisse) auront ainsi pu montrer au monde entier leur meilleurs atours et leur hospitalité, enregistrant des taux de fréquentation jamais vus jusqu’alors ; les 20 000 accompagnateurs et les dizaines de milliers de spectateurs auront fait de cette 17e édition un moment de sport, de partage, de communion inoubliable, dans une ambiance magique et bon enfant.
Cette 17ème édition de l’UTMB aura aussi été l’occasion pour Sébastien REMOND, rédacteur TRAIL SESSION MAGAZINE, de vivre à sa façon sa propre aventure de l’intérieure avec au final une aventure qui restera gravée à jamais tant les émotions auront été présentes durant les 145km de la course.
Un nouveau format de 145km passant par la magnifique région du Beaufortain et ses paysages splendides ! Un nouveau format dur, intransigeant et qui aura vraiment tenu toutes ses promesses. Ci-dessous le résumé de sa course avec ses mots :
« Bon 2 jours après, que dire de cette si belle aventure TDS 2019 ! bah je plane encore et encore et ce sera le cas pendant quelques jours sans aucun doute!. 3ans que j’y pense, 3ans que j’ai les boules d’avoir bâcher comme un gland au Cormet de Roselend après un calvaire de montée vers le Passeur de Pralognan.
Cette année je n’avais aucune garantie que tout se passe bien car saison un peu beaucoup chargé, à part un mental à bloc pour boucler cette belle grande balade de 145km et 9100mD+. La TDS étant la plus technique des courses, j’avais évidemment la crainte de ne pas aller au bout mais c’était sans compter sur ma motivation, une certaine part de chance et surtout de belles rencontres, et notamment David Noël qui aura été mon super complice pendant 120km et alors qu’on ne se connaissait pas avant, on aura pourtant vécu de supers moments (on s’en rappellera longtemps de cette sieste avortée pourtant si bien sur cette table pas du tout confortable à 3h du matin!) ou alors l’émotion quand on s’est retrouvé aux Houches après une descente rapide nécessaire pour passer la barrière horaire…
Cette fameuse barrière horaire qui m’aura collée aux fesses pendant un sacré paquet d’heures… et qui aura hélas été fatale à pas mal de coureurs… Mais il était écrit que cette année serait celle où je franchirai l’arche ! Même le bénévole défaitiste qui n’aura pas cru une seule seconde que je pourrai franchir le barrière horaire de Beaufort n’aura pas eu mon mental !!! Juste une bonne dose de boost pour me motiver donc à la limite merci à lui !
Que dire également de cette dernière grosse montée tape cul sur le col Tricot qui aura été géniale tant j’avais la patate à ce moment car pas loin loin de la ligne d’arrivée….
Merci aussi à mes 2 doudous qui auront été sur moi pendant ces 41h de course et qui vont devoir passer par 2 lavages avant de ressentir bon ! Merci à ma Lætitia qui aura été dans mon cœur ! Merci à vous tous avec vos nombreux messages si précieux !
Les larmes auront été totales à l’arrivée car purée j’en ai chié comme jamais mais ça rend cette ligne d’arrivée tellement plus précieuse à mes yeux !
J’ai des souvenirs maintenant gravés à jamais et si la Transgrancanaria a été mon dernier souvenir aussi fort, je crois que cette TDS 2019 sera gravée à jamais en moi.
Le temps est maintenant au repos mais jamais je n’oublierai cet arche franchi à 21h50. Chamonix Forever!«
Source : Communiqué de Presse et Récit de Sébastien Rémond
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Tests réalisés en partenariat avec Crosscall
©Trail Session Magazine, Septembre 2019
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